Le Camp Allemand de la Montagne

 

Bien qu'il ne soit pas situé sur la commune de Brandeville mais sur celle de Bréhéville, j'ai intégré au site cette page sur le Camp Allemand de la Montagne, dans la mesure où nombre de jeunes Brandevillois de l'après-guerre et des années cinquante sont allés y jouer, moi le premier.

Que l'on imagine en effet ce que pouvait bien représenter d'aventures et de rêves pour de jeunes campagnards fureteurs et délurés, ce petit bois éloigné plein de ruines, de vieux pans de murs, de salles souterraines, de puits avec des échelles verticales et, ce qui ne gâtait rien par les fortes chaleurs estivales, avec un profond bassin plein d'eau qui formait une magnifique piscine propre à tous les ébats aquatiques. Que de jeux, que de joies !


Le petit bois du Camp Allemand

Face à nos questions, quelques adultes nous avaient bien dit qu'il s'agissait là des restes d'un ancien camp allemand de la seconde guerre mondiale. Quoi au juste ? Personne ne savait dire. Aussi, de nombreuses cartouches éparpillées dans les champs voisins et qui ne demandaient qu'à être ramassées, sans en informer les parents bien entendu, venaient conforter notre opinion sur le fait que nous avions affaire là à un ancien dépôt de munitions.

Il aura fallu la visite de Philippe EMONET, spécialiste en armement, en août 2008, pour découvrir une histoire autrement plus surprenante. Nous savons déjà que Brandeville s'était trouvé de nombreuses fois au coeur de la grande histoire, mais nous ignorions à ce jour que notre village avait pu se trouver au coeur de l'histoire des armes secrètes allemandes. En voici l'étonnant récit. Ecoutez bien !

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L'histoire de la guerre électronique remonte à la première guerre mondiale avec l'apparition des premiers postes radiophoniques à usage militaire. On prendra en effet très vite conscience du merveilleux outil que peut représenter ce moyen de communication en temps réel, léger et mobile. Mais celui-ci va révéler aux chercheurs une autre surprise de taille. Les ondes radio se réfléchissent sur les obstacles. N'y aurait-il pas là moyen de les utiliser pour détecter des objets en mouvement, bateaux, avions ou autres ? Ainsi naquit le radar.

Les recherches anglaises sur ce thème seront beaucoup plus évoluées que celles des Allemands. Ce qui explique que lors de la bataille d'Angleterre, au cours de la seconde guerre mondiale, de juillet 40 à mai 41, les Anglais prendront très vite la maîtrise du ciel. Leurs radars voient en effet les avions allemands dès leur décollage des côtes françaises. Dès lors l'alerte est immédiatement donnée.

Le haut état major allemand prend très vite conscience de sa faiblesse en ce domaine. Les Allemands ont certes quelques radars, mais bien peu performants. Grâce à un bombardier anglais tombé sur le sol allemand et dont les systèmes électroniques sont intacts, ils vont pouvoir combler leur retard technologique au cours des deux années de relative tranquillité qui vont leur être données par la longue mise en place de la riposte alliée.

Il n'est pas de notre propos d'écrire ici l'histoire des radars allemands. Le lecteur se contentera de savoir que divers modèles plus ou moins pratiques et performants ont été développés. Ils sont, grosso modo, de quatre grands types :


Radar fixe Mammut

Radar fixe Wassermann

Radar tournant Freya

Radar tournant Würzburg

Le tableau ci-dessus présente les 4 grands types de radars allemands utilisés pendant la seconde guerre mondiale.
Chaque modèle a été décliné en plusieurs versions et sous-versions.
Toutefois, une évolution se dessine de la gauche vers la droite, et du haut vers le bas.
Bien que de capacités moyennes, le radar Würzburg est le plus évolué de tous et préfigure déjà les radars modernes que nous connaissons.

Lorsque les Alliés décident de mettre l'Allemagne à feu et à sang par une stratégie de bombardements massifs et systématiques de toutes les villes allemandes, il devient impératif de créer une structure de défense aérienne apte à faire face à une telle invasion. La Luftwaffe (armée de l'air allemande) sera chargée de cette difficile tâche. A cette fin, le général Josef Kammhuber propose un système de détection qui sera connu sous le nom de Himmelbett (Ciel de lit) et sera appliqué à toute l'Europe, de l'ouest notamment, là où le danger est le plus grand. Ce système vise à détecter les bombardiers lourds ennemis avant qu'ils n'atteignent le territoire du Reich.


Général Josef Kammhuber

Comme nous l'avons dit, ce système s'étend sur toute l'Europe. Mais, selon la situation géographique des radars, il comporte trois ordres de stations :
- Ordre 1 : Stations établies en Allemagne, sur le territoire du Reich.
- Ordre 2 : Stations périphériques établies dans les pays occupés voisins de l'Allemagne (France, Danemark et Norvège notamment).
- Ordre 3 : Stations de première alerte plus éloignées et stations côtières du mur de l'Atlantique, du cap Nord à la frontière franco-espagnole.

Il comprend en outre une "barrière" de détecteurs spécialisés dans la chasse de nuit. Cette dernière s'étend du Danemark au nord-est de la France et, dans ce pays, vient en quelque sorte en doublure de la rangée des stations d'ordre 2.


Couverture européenne d'Himmelbett

Couverture Europe occidentale
A droite, les stations d'ordre 2

Barrière de détection spécialisée dans la chasse de nuit

Couverture du nord-est de la France (frontière en bleu) et station "Drache"

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Dans ce dispositif général est une station particulière qui apparaît dans les archives allemandes de la façon suivante :

Name : Drache
Typ : Stellung Ordnung 2
Luftwaffen-Nummer : 131 Land Frankreich
Einheit(en) : 8/301 LnRgt
Ortwohl : Dun-sur-Meuse
Koordinaten (WGS84) : N Verdun - E Dun sur Meuse (exakte Lage unbekannt)
Stand : 20.6.1944
1 Freya
2 Würzburg-Riese
Quelle(n) : OKL Generalnachrichtenführer, Flugmeldeeinsatz-und-Organisationsplanung
Karte : gen. Kdo. XII Fl. Korps (B.Br.Nr. 7500/43 g. Kdos. I/4/43)

C'est notre innocent Camp Allemand de la Montagne.

Non pas un dépôt de munitions, mais une station radar allemande d'ordre 2 qui avait pour nom de code "Drache" (Dragon), numéro d'identification Luftwaffe 131, dépendait de la 8ème zone de chasse de nuit et était servie par une unité du Régiment 301 de la Luftwaffe. On notera qu'elle a été mise en service le 20 juin 1944, que sa position exacte n'a jamais été relevée ("exakte Lage unbekannt", position exacte inconnue), ce qui est plutôt surprenant pour un radar censé faire des repérages précis, et qu'elle comportait 1 radar de type Freya associé à 2 radars de type Würzburg géant (Würzburg Riese).

carte
Position de la station Drache, alias Camp Allemand de la Montagne
On notera que la carte porte d'ailleurs mention d'abris et d'un "Ancien Camp All"

Le Würzburg Riese peut être considéré comme l'aboutissement le plus accompli des radars allemands de la dernière guerre. Le premier radar Würzburg (du nom d'une ville de Bavière), le modèle "A", conçu par Telefunken pour la partie électronique et par Zeppelin pour l'antenne, fut fabriqué à partir d'avril 1940. Il s'agissait d'un engin mobile, destiné à mesurer la distance, le cap et l'altitude d'un avion. Une variante de plus grande taille et à plus grande portée, le Würzburg Riese (riese = géant) fut développée et fabriquée à partir d'août 1941. Au total, il fut construit 5500 Würzburg dont 1500 exemplaires de la version géante Riese.

La base du radar était constituée d'un socle en béton hexagonal (Regelbau V 229 / béton = 30m³) surmonté d'une plaque tournante permettant une rotation à 360°.


Plan d'origine du socle béton (Regelbau)
d'un radar Würzburg

Gros plan sur la conception du Regelbau 229

Regelbau avec support rotatif de l'antenne

Regelbau situé à l'est du bois

Regelbau et sa trappe d'entretien

Devant le Regelbau, le caisson de connexion des câbles

Une plate-forme montée sur la base supportait une cabine abritant tout l'appareillage électrique et 2 opérateurs. Deux bras, fixés aux extrémités de la cabine, supportaient l'antenne et permettaient de l'orienter de 0 à 90° par une crémaillère et des bielles de commande. La parabole était construite en profilés d'alliage léger et garnie de tôle d'aluminium perforée. Elle avait un diamètre de 7,50 m. L'ensemble des parties mobiles pesait environ 12 tonnes.


Ci-dessus et ci-dessous, trois vues d'un radar Würzburg Riese
L'appareillage électrique de la cabine d'antenne

Le radar Würzburg fonctionnait sur une longueur d'onde de 53 à 67 cm et avait une puissance de 8 Kw. C'était un appareil de moyenne portée, efficace entre 40 et 80 km. Il était cependant assez précis pour l'époque car sa marge d'erreur sur un avion volant à 3000 m d'altitude était d'environ 150 m à 50 km, et de 80 m à 5 km.

Comme nous l'avons vu, la station Drache était équipée d'un radar Freya et de 2 radars Würzburg Riese. En effet, dans le système Himmelbett, le radar Freya qui avait une plus longue portée (100 km environ), était chargé d'annoncer l'approche des avions ennemis que l'un des deux Würzburg prenait alors en relais, tandis que le deuxième se chargeait de surveiller les évolutions des avions de chasse allemands.

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Si l'on s'en réfère aux vestiges que cache l'actuel petit bois et aux nombreuses photos de sites similaires qu'il est aujourd'hui possible de trouver sur Internet, la station Drache a été construite dans l'exacte norme des bases radar de ce type. Elle en présente tous les composants et ne comporte aucune originalité particulière.

Comme toutes les autres bases Würzburg, elle était servie par une unité du régiment 301 de la Luftwaffe, équivalente à un petit bataillon, c'est à dire 3 à 400 hommes se répartissant à peu près pour moitiés entre les techniciens proprement dits et des hommes de troupe chargées de la protection rapprochée et antiaérienne du site. Sans même parler des installations techniques, il va sans dire qu'une telle présence permanente sur les lieux exigeait un minimum d'infrastructure. Nous allons essayer de décrire celle-ci et de la rendre compréhensible à la personne qui voudrait aujourd'hui se rendre sur les lieux.


Plan schématique de la station Drache

Disons tout d'abord que la station est parfaitement isolée, loin de toute habitation et de toute agglomération (Bréhéville et Brandeville sont à environ 4 km), sur le plateau de la Montagne des Côtes de Meuse. Comme toutes les stations de ce type ayant mission d'explorer le ciel, elle est installée en hauteur mais sans excès. Elle n'est pas sur un sommet trop facilement repérable par les avions ennemis, mais plus discrètement implantée dans un vallonnement du plateau. De même, est-il probable que le bois était déjà préexistant et que la construction des bâtiments s'est faite avec un certain respect de la végétation pour en parfaire le camouflage et rendre les lieux plus attrayant car, ne l'oublions pas, 3 à 4 centaines d'hommes vont être appelées à passer plusieurs années de leur vie en cet endroit.

L'accès se fait en pleine campagne par un chemin particulièrement bien empierré et spécialement aménagé à cet effet. Il devra en effet supporter les nombreux trafics d'éléments lourds liés à l'aménagement du site, puis à la vie des hommes. L'arrivée se fait sur une esplanade en béton qui devait tout à la fois servir de place d'armes et de parking pour les véhicules de service.

entrée du camps et dalle
Dalle en béton de l'entrée en regardant vers le chemin d'accès

Tout près de cet emplacement, se trouvent les restes en brique de divers bâtiments, probablement techniques, dont les caves encore intactes présentent deux accès : l'un normal par des escaliers, l'autre par des puits verticaux munis d'échelles qui débouchent dans des hottes surélevées, bien au-dessus du sol. Sans doute s'agit-il d'abris, mais nous n'avons pas de plus amples explications à fournir sur cette curieuse disposition.

Puits d'accès aux caves. Un échelon métallique est bien visible sur la photo de gauche.
Etat actuel des caves et parties souterraines
Ces 2 photos ont été prises sur un autre site Würzburg mais donnent un bel aperçu de ce qu'étaient ces salles souterraines

Coupe et plan d'un abri sur un autre site Würzburg. Les deux types d'accès (escalier et puits) sont bien visibles.

Tout près de l'entrée se situe aussi un grand bassin à ciel ouvert (15 x 10 m environ, 3 m de profondeur), vulgairement appelé "piscine" et destiné à collecter les eaux pluviales. Ses parois sont inclinées et un escalier permet d'y descendre. Enfin, un système de vannes qui fonctionnait encore du temps de mon enfance, distribuait l'eau en divers points du camp. Il faut savoir en effet que l'eau a été un problème récurrent de toutes les bases Würzburg. Cela à trois titres :
- Tout d'abord parce que situées sur des points hauts, elles étaient difficiles à alimenter. Rares sont les stations qui ont pu bénéficier d'une source et d'une arrivée d'eau régulière. A cet égard, Drache semble, là encore, particulièrement isolée et sans doute serait-il intéressant de rechercher l'éventuel puits ou point de captage.
- Ensuite parce que ces stations avaient de gros besoins en eau ; non seulement pour permettre la vie des 3 à 400 hommes en garnison sur place, mais aussi parce que les risques d'attaque et d'incendie par l'aviation alliée n'étaient point nuls. A une époque où la miniaturisation et les transistors n'existaient pas (tout l'appareillage fonctionnait en effet avec de grosses résistances, des lampes et des rhéostats), les installations électriques étaient particulièrement volumineuses et sujettes à d'importants courts-circuits en cas de problème. Il convenait donc de pouvoir éteindre rapidement tout départ de feu dans ce matériel hautement sensible.
- Enfin, au-delà des quantités nécessaires, se posait aussi le problème de la potabilité de l'eau. Celle récupérée dans des cuves ou dans la piscine ne pouvait servir qu'à des besoins matériels : lessives, vaisselle, toilette, etc. Il fallait donc prévoir un autre approvisionnement spécifique, sans doute par citernes remplies dans les villages voisins, pour les besoins alimentaires.
Moyennant quoi, la piscine, comme le dit si bien son surnom, pouvait faire un très joli bassin d'agrément en été. Les hommes de la garnison ne s'en privaient pas.


La piscine avec son escalier d'accès bien visible

Pour des raisons évidentes de sécurité, juste à côté du bassin, se trouvait le coeur opérationnel de la station : la ZentralStellung. C'est ici qu'étaient collectées et exploitées toutes les informations en provenance des radars et des stations voisines, avant qu'elles soient utilisées pour informer les états majors et diriger les avions de chasse chargés d'intercepter les bombardiers ennemis.

Dans toutes les stations, ce bâtiment particulièrement crucial et bien repérable par sa forme en T (pour des raisons d'organisation du travail), a toujours fait l'objet d'une protection renforcée matérialisée par les murs antisouffle qui l'entouraient. A Drache, seule originalité de la station, cette protection était asurée de façon un peu différente. La centrale opérationnelle n'était entourée de murs blindés que sur deux de ses côtés. Le troisième était protégé par un épais talus en terre contre lequelle s'appuyait le bâtiment. Enfin, les casernements voisins protégeaient le quatrième côté laissé ouvert.


Photo prise sur un autre site
montrant ce que pouvait être
l'enceinte antisouffle de la ZentralStellung

L'entrée, elle-même protégée par un paresouffle
Deux vues extérieures du mur de protection de la centrale opérationnelle
Ci-dessus et ci-dessous, plans du bâtiment en T de la ZentralStellung
Le plan ci-dessous a été établi par les Services de Renseignement anglais.

Les traces de la base des murs en brique du bâtiment en T de la centrale opérationnelle, à l'intérieur de l'enceinte protégée, sont encore bien visibles. La forme du bâtiment apparaît clairement et ne laisse aucun doute sur son usage. Mieux encore ! On y voit en son centre la dalle en béton carrée qui servait de socle support à la SeeburgTisch (table en plexiglas transparent de traçage) sur laquelle les opérateurs reportaient les positions respectives des avions amis et ennemis. Alors que les Anglais travaillaient sur des tableaux verticaux placés sur les parois de leurs abris, les Allemands utilisaient un système de table horizontale surélevée (d'où le socle) particulièrement complexe et encombrant comme en témoignent les croquis d'archive ci-dessous.


Croquis établi par les Services de Renseignement français, expliquant les différentes parties d'une SeeburgTisch.
Les pieds de la table venaient se caler sur les quatre coins du socle support en béton.

SeeburgTisch avec sa plate-forme d'accès périphérique

Plan d'époque de l'appareil (F Geräte) dirigeant les spots lumineux
signalant les avions sur le calque en plexiglas transparent
Deux vues de socles béton pour SeeburgTisch prises sur d'autres sites

Le reste de l'espace étaient occupés par les casernements destinés à loger les hommes. Aucun de ces bâtiments n'a survécu et il n'en reste aujourd'hui que les bases ou fondations. Ils étaient manifestement disposés en deux groupes distincts : l'un, situé au nord de la zone, semble avoir été destiné aux officiers et aux techniciens ; l'autre, placé à l'est, comporte les vestiges de bâtiments très longs, avec couloir central, probablement destinés aux troupes de protection.

Bâtiments pris sur un autre site, mais tels qu'ils devaient apparaître à la station Drache
Ci-dessous, divers plans de casernements ; le troisième avec un abri souterrain latéral
Ci-dessus et ci-dessous, état actuel des vestiges des casernements de troupe

A l'exception des abris et du mur de protection de la centrale opérationnelle, le site ne montre aucune aucune autre trace de défense ou fortification. Les radars étaient implantés en pleine nature, sur leurs Regelbau, sans protection aucune, à environ 3 à 400 m de la base. En fait, la meilleure protection de la base était son isolement qui rendait facilement repérable toute approche. Il est probable que la sécurité rapprochée se faisait par patrouilles mobiles, pédestres ou motorisées, avec ou sans chiens d'attaque. De plus, il est clair que toute la zone devait être interdite et que les civils de Bréhéville et Brandeville avaient dû en être clairement informés : "Verboten !"

De même, il n'y a aucune trace de ce qu'a pu être la protection antiaérienne de la base. Y en a-t-il seulement eu, dans la mesure où Drache était largement enfoncée à l'intérieur des territoires occupés ? Il n'est cependant exclu qu'aient pu se trouver là quelques batteries de Flak légère sous formes de canons mitrailleurs de 20 mm, modèles 38 simple ou Vierling 38. Ces armes ultramobiles pouvaient en effet être rapidement mises en batterie n'importe où sans laisser de trace, ou montées sur des camions, comme en témoignent les photos suivantes.


Canon mitrailleur 20 mm Flak 38


Canon mitrailleur quadruple Vierling 38


Canon mitrailleur anglais très voisin du Flak 38, montrant les roues escamotables de l'affût

Camion Opel Blitz allemand avec canon Flak 38

Le canon sur le plateau

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Il n'a pas été possible de retrouver le JMO (Journal de Marche et des Opérations) du régiment 301. De ce fait, nous ignorons ce qu'a pu être la vie de la base et de l'unité qui l'occupait. Nous ne savons pas si elle a subi des bombardements mais, a priori, aucune trace laisse subsister une telle hypothèse. De même, nous ne savons rien de la fin de la présence allemande. Le fait que de nombreuses cartouches aient été éparpillées dans les champs voisins, laisserait supposer que les Allemands ont eu le temps d'évacuer leur base avant l'arrivée des troupes alliées. Faute de posséder des explosifs pour procéder à des destructions adéquates, ils ont répandu les munitions qu'ils ne pouvaient emporter. De même, à l'exception d'un seul Regelbau, les autres blocs de béton ne semblent pas avoir subi de destruction à l'explosif. Il est donc fort probable que les radars étaient encore en place à la libération et qu'ils ont été démontés par la suite. Enfin, les circonstances de la destruction des bâtiments restent inconnues.

Ecrit par Ph. EMONET
pour le compte du site de Brandeville,
http://1ber.free.fr
Thank for "anonim"