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Raymond POINCARÉ
(1860-1934)
Chef d'État, homme politique, avocat et essayiste
Né à Bar-le-Duc, le 20 août 1860.
Fils d’un ingénieur des Ponts-et-Chaussées
nancéien, Raymond Poincaré commença ses
études dans sa ville natale. C’est là qu’il assista,
à l’âge de dix ans, à l’invasion des armées
prussiennes, souvenir qui devait le marquer profondément.
Après des études secondaires au Lycée
Louis-le-Grand à Paris, il entreprend des études de
droit.
Il entama parallèlement une carrière politique.
Député (1887), puis sénateur (1903) de la Meuse,
il se spécialisa au Parlement dans les questions
financières. Il n’était âgé que de
trente-deux ans, lorsqu’il fut nommé, en 1892, ministre de
l’Instruction publique, l’année suivante, il accéda au
ministère-clef des finances qu’il devait occuper de nouveau
à plusieurs reprises en 1895 et 1896.
Lors de l’affaire Dreyfus ou sous le ministère Combes,
Poincaré se tint toujours en retrait des querelles, soucieux de
soigner son image d’homme de consensus. En janvier 1912, il fut
appelé par Armand Fallières à former le nouveau
gouvernement, dès l’année suivante, il posa sa
candidature à la présidence de la République et
fut élu à la magistrature suprême en janvier 1913.
Pendant la guerre, il devait incarner l’unité de la nation,
appelant dès le mois d’août 1914 à « l’union
sacrée » de tous les Français. Il quitta
l’Élysée en 1920, auréolé d’un prestige
largement dû à l’autorité dont il avait su faire
preuve lors du règlement de la paix.
Pendant dix ans encore, il devait jouer un rôle politique de
premier plan. Perçu comme un « recours », un «
homme providentiel », il fut en effet, à deux reprises, de
1922 à 1924, puis de 1926 à 1929, lors de périodes
critiques, chargé de la Présidence du Conseil. En 1928,
il stabilisa le franc au cinquième de sa valeur de 1914 : le
franc Poincaré avait remplacé le franc Germinal. Il se
retira définitivement en 1929 pour des raisons de santé.
Raymond Poincaré avait été élu à
l’Académie française le 18 mars 1909.
Mort le 15 octobre 1934.
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