SCHUMAN (Robert)
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Robert Schuman
 (1886-1963)

L'homme, ses actions :

Robert Schuman est né en 1886 au Luxembourg, d'une mère luxembourgeoise et d'un père lorrain.
 Il fait des études de droit à Metz, Bonn et Strasbourg puis s'installe comme avocat à Metz en 1912.
 Il est élu Député de la Moselle en 1919.

Arrêté par les nazis durant la seconde guerre mondiale, il s'évade et entre dans la clandestinité.
 Sa carrière gouvernementale débute en 1946, il est nommé Ministre des Finances.
 En 1947, il est Président du Conseil, puis Ministre des Affaires étrangères de juillet 1948 à janvier 1953.
 Il est soumis aux aléas du " régime des partis ", un système qui ne présente pas que des inconvénients car il laisse une place aux initiatives, pour celui qui sait se diriger dans les méandres des récifs gouvernementaux et parlementaires.

Dès 1948, Robert Schuman déclarait à l'Assemblée nationale à propos de l'Allemagne : " Nous voulons préparer son admission dans une organisation pacifique et démocratique des nations européennes."
 Toute sa politique aux Affaires étrangères sera orientée en ce sens.
 C'est dans ce même esprit de regroupement et d'intégration qu'il se fera un des architectes de l'Alliance atlantique et du Conseil de l'Europe.

Il recherche une solution pour aboutir à une solution qui unisse la France et l'Allemagne non seulement en parole, mais aussi en intérêts.
 Il saisit au vol l'idée ingénieuse de Jean Monnet : unifier la production du Charbon et de l'acier sous une Haute Autorité supranationale.
 C'est la déclaration Schuman du 9 mai 1950, qui sera concrétisée par la signature du premier Traité entre l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et la France celui de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) le 18 avril 1951.


 En mars 1958, il est élu Président de l'Assemblée européenne, qui deviendra par la suite le Parlement européen. Il est Président du Mouvement européen international de 1955 à 1961.

Ses idées :

 • " Une fois le nationalisme vaincu, il faudra imaginer des formes nouvelles pour unir l'Europe, car dans le passé, certains l'avaient tenté par la force. Sans une réconciliation sincère et définitive entre Français et Allemands, une Europe pacifique n'est pas pensable. "

 • " Assez de guerres civiles ! Nos populations des frontières sont bien placées pour le savoir. Les frontières qui nous séparent ne doivent pas être une barrière entre des peuples, entre des hommes, qui, en fin de compte n'ont jamais été eux-mêmes à l'origine des conflits, il faut en finir avec la notion " d'ennemi héréditaire " et proposer à nos peuples de former une communauté qui sera le fondement un jour, d'une patrie européenne."