La justice des mineurs
1• La justice qui punit
Pages 370 - 371 La justice qui punit
Qui encadre les jeunes dans l'EPM ? Que font les jeunes pendant la journée ?
Quelles sont les sanctions
encourues par un jeune délinquant ? Un jeune de 15 ans a commis un vol :
par quelles étapes peut-il passer dans le cadre de la procédure
pénale ?
Série vidéo "Justice des mineurs" 7
Les établissements pénitentiaires pour mineurs
Le septième reportage de la série « Au cœur de la justice pénale des mineurs » présente l’incarcération en établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM).
Le reportage décrit une journée type à l’EPM de Quiévrechain (Nord)
et montre le travail du binôme surveillant de l’Administration
pénitentiaire - éducateur de la Protection judiciaire de la Jeunesse.
Le travail éducatif a toute sa place en détention en établissement
pénitentiaire pour mineurs comme en quartier mineurs. Il est réalisé
par les éducateurs du service éducatif de l’EPM (SE-EPM). Un projet
individuel est construit pour chaque mineur détenu à partir d’un bilan
effectué dès son arrivée. Une attention particulière est portée à
l’enseignement scolaire. Un programme, adapté au niveau et au projet
scolaire ou professionnel de chaque mineur est établi.
Pendant le temps de l’incarcération, les liens avec la famille du
mineur sont maintenus. Les éducateurs du SE-EPM tiennent également
informés les magistrats de l’évolution du mineur. Le recours à
l’incarcération doit être l’exception pour les mineurs.
Ce travail, mené conjointement par la PJJ, l’Administration
pénitentiaire, l’Education nationale et les professionnels de la
santé, permet une prise en charge globale des mineurs détenus.
Ensemble, ils poursuivent un objectif commun : la réinsertion sociale, scolaire et professionnelle des mineurs.
Les chiffres :
Depuis 2007, 6 établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) ont
été créés en France : à Meyzieu (Rhône), Lavaur (Tarn),
Porcheville (Yvelines), Quiévrechain (Nord), Orvault (Loire-
Atlantique) et Marseille La Valentine (Bouches-du-Rhône). Chaque
année, environ 3 300 mineurs sont incarcérés en EPM ou en quartiers
mineurs au sein d’une maison d’arrêt.
http://www.justice.gouv.fr/actualite-du-ministere-10030/au-coeur-de-la-justice-penale-des-mineurs-19329.html
Un EPM est un établissement
pénitentiaire pour mineurs.
Les jeunes détenus sont encadrés par un
éducateur et un surveillant pénitentiaire (binôme).
3300 jeunes sont concernés par cette mesure.
Les sanctions encourues par le mineurs :
— entre 10 et 13 ans : mesure éducatives.
— plus de 13 ans : mesures éducatives, TIG (travaux d'intérêt général), prison.
2• Étude de cas : kévin au tribunal pour enfants
La justice pour enfant se fait à huis clos.
Kevin D., 17 ans au moment des faits
Cette vidéo fait partie de la série « Scènes
de justice ». Elle a été réalisée en
2002 par un Jean Damy
un avocat pénaliste, formateur juridique et réalisateur et Jean-Daniel
Bonnin par la SARL Scènes de justice, en partenariat
avec le Ministère de l'Education nationale, la Région
Poitou-Charentes, le Ministère de la Justice, l'Ecole du centre-ouest
des avocats, le Conseil général de la Vienne, EDF. Cette vidéo
retrace toutes les étapes d’un procès pénal, de la mise en examen
jusqu’au délibéré, elle concerne le droit pénal des mineurs.
« Kévin D,17 ans au moment des faits » Film de 180 minutes consacré à la
violence en milieu scolaire et à la justice des mineurs.
Le juge des enfants, le président de la chambre d'instruction, l'avocat
général, le juge des libertés et de la détention, le substitut du
procureur, le délégué du procureur sont des magistrats professionnels
qui jouent leur propre rôle, ce qui n'est pas le cas des personnages.
Le juge des enfants est Jean- Pierre Rosenczveig.
Scénario : Kévin D., Sonia M. et Ahmed K. sont poursuivis puis jugés
pour des faits graves de racket suivi de violence dans l'enceinte d'un
établissement scolaire.
Les différentes étapes du film.
1 Les mises en examen de Kévin, Sonia et Ahmed.
2 La détention provisoire de Kévin.
3 Les interrogatoires et la confrontation.
4 L'audience de jugement : l'instruction d'audience.
5 L'audience de jugement : réquisitions et plaidoiries.
6 Le délibéré.
Problématique : Comment la justice va-t-elle suivre son cours ? Quelles
seront les lois applicables ? Qui jugera ? Pour prendre quelles
décisions ?
http://www.justice.gouv.fr/actualite-du-ministere-10030/au-coeur-de-la-justice-penale-des-mineurs-19329.html
L'instruction qui recueille les témoignages et les expertises est faite par le juge des enfants.
Au tribunal se déroule l'audience.
Dans ce cas trois enfants sont accusés et un enfant est victime.
Le juge précise l'accusation, le procureur rappelle les peines
encourues puis le juge interroge les enfants et il fait venir des
témoins et experts.
Le réquisitoire est fait par le procureur qui demande une peine.
Lors de la plaidoirie, l'avocat invoque les circonstances atténuantes.
Les juges se retirent pour délibérer de la culpabilité et de la peine.
La cour (les juges) revient dans la salle d'audience pour annoncer le verdict.
Série vidéo "Justice des mineurs" 7
Les établissements pénitentiaires pour mineurs
Septième reportage de la série « Au cœur de la justice pénale
des mineurs » présente l’incarcération en établissements
pénitentiaires pour mineurs (EPM).
Le reportage décrit une journée type à l’EPM de Quiévrechain (Nord)
et montre le travail du binôme surveillant de l’Administration
pénitentiaire - éducateur de la Protection judiciaire de la Jeunesse.
Le travail éducatif a toute sa place en détention en établissement
pénitentiaire pour mineurs comme en quartier mineurs. Il est réalisé
par les éducateurs du service éducatif de l’EPM (SE-EPM). Un projet
individuel est construit pour chaque mineur détenu à partir d’un bilan
effectué dès son arrivée. Une attention particulière est portée à
l’enseignement scolaire. Un programme, adapté au niveau et au projet
scolaire ou professionnel de chaque mineur est établi.
Pendant le temps de l’incarcération, les liens avec la famille du
mineur sont maintenus. Les éducateurs du SE-EPM tiennent également
informés les magistrats de l’évolution du mineur. Le recours à
l’incarcération doit être l’exception pour les mineurs.
Ce travail, mené conjointement par la PJJ, l’Administration
pénitentiaire, l’Education nationale et les professionnels de la
santé, permet une prise en charge globale des mineurs détenus.
http://www.justice.gouv.fr/actualite-du-ministere-10030/au-coeur-de-la-justice-penale-des-mineurs-19329.html
Le centre pénitentiaire pour mineur est à la fois une
prison et un établissement éducatif, il permet la
préparation d'examens et de qualifications professionnelles.
Les cellules de vie comportent un gardien et un éducateur, le but
est la réinsertion dans la société.
3• La justice qui protège
vidéo : protection enfance (1er extrait)
Titre : Peines d'enfants /
Mariana Otero, réal., idée orig., scénario ;
Bénédicte Loubère, Paul Lefèvre, idée
orig., scénario ; Denys Baillard, participant
Publication : La Cinquième cop. 2000 [D.L.]
Distributeur : Cinétévé , Issy-les-Moulineaux
Producteur(s) : Cinétévé . Producteur de vidéogrammes
France 5 .
Entretien du juge avec une famille, visite à domicile d'une assistante sociale. Travail d'un éducateur.
Le juge des enfants à deux fonctions : punir et protéger.
Lorsqu'une maltraitance est signalée, le juge est saisi et il enquête.
L'enquête sociale est confiée à des assistantes
sociales qui peuvent convoquer les enfants, les parents et les
témoins.
En cas de signalement de maltraitance, le juge est saisi. Le juge
instruit l'affaire : il confie l'enquête a des assistantes
sociales, il convoque les parents, interroge les enfants et recueille
les témoignages.
Il peut y avoir deux issues à l'enquête : le non-lieu
(aucune suite) ou la mise en place d'un suivi éducatif par un (ou
une)
éducateur. L'éducateur travaille avec les parents.
Un éducateur suit 30 familles, un juge peut suivre jusqu’à 300 enfants (habituellement une centaine).
Le but est de remédier aux carences. Ces carences (manque de
quelque chose d'indispensable) peuvent être éducatives,
affectives (l'enfant n'est pas aimé) ou matérielles
(manque de soins ou de nourriture, logement insalubre).
vidéo : protection enfance (2ème extrait)
Cas d'une victime d'un père incestueux qui s'entretient avec le juge des enfants.
Cas d'un papy trop affectueux… ou pervers ?
Le juge s'occupe aussi des cas de maltraitance (environ 200 000 ar an en France).
inceste : relation sexuelle avec un ascendant (parent), un descendant (enfant) ou un frère ou une sœur.
tabou : interdit total (une chose ou une action dont on ne doit même pas parler).
vidéo : protection enfance (3ème extrait)
Le juge visite un foyer : lieux de vie (salle de travail des grands, salle de jeux des petits) et les chambres.
Pour isoler l'enfant de sa famille, il peut être placé :
— dans une famille d'accueil
— dans un foyer
Les foyers pour enfant sous placés sous le contrôle de
l'État, il est financé par le Conseil
général et il peut être confié à une
association.
Sauf décision contraire du juge, les parents d'un enfant
placé en foyer conservent l'autorité parentale, ils ont un
droit de visite et d'hébergement.
Le placement dans une famille d'accueil est fait pour séparer temporairement l'enfant de sa famille.
vidéo : famille d'accueil
RESSOURCES
Pour les élèves
Pour les profs
La justice des mineurs
Romain Cremona
présente un traitement du thème 3 : "la
justice des mineurs", du deuxième chapitre du
nouveau programme d'éducation civique de
Quatrième : "droit et justice en France". Il
recense les sources disponibles et accessibles et
propose une mise en oeuvre de ce thème.
Visualiser
et télécharger la ressource