H3•03 Les crises des Années trente |
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Réaction de deux pays d'Europe occidentale (de régime démocratique) face aux crises des années 1930 |
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En Allemagne : Le territoire n'a pas été envahi et les
conditions du traité de Versailles apparaissent
exagérées : occupation, démilitarisation,
réparation sont percues comme des humiliations (diktat)
En France une génération a été
sacrifiée : classes creuses et dénatalité. (une
tranche d'âge de la population
a disparu, ce qui se reporte sur les naissances vingt ans plus tard).
L'Europe ne domine plus le monde, elle est débitrice des
États-Unis (qui ont le stock d'or)
Aux États-Unis : Le Krach de Wall Street : crise boursière (trop de spéculations) -> crise bancaire (prêts pour spéculation) -> crise économique (faillites de banques et entreprises) -> crise sociale (chômage).
Une crise qui s'est étendue 25% de la population active des
États-Unis au chômage en 1930, 6 millions de
chômeurs en Allemagne en
1933, baisse des revenus de 30% en France, baisse de la production de
20%.
Les gouvernements sont accusés d'incapacité, des
scandales et une instabilité politique favorisent
l'antiparlementarisme et les extrèmistes (monarchistes,
révolutionnaires, …), les manifestations deviennent violentes.
En 1920 Hitler fonde Le Parti National Socialiste des Travailleurs : NSDAP ou parti Nazi, il rassemble les mécontents de la République de Weimar et tente un coup d'État en 1923.
De 1931 à 1933 il rassemble de plus en plus d'électeurs autour d'idées nationalistes, antiparlementaire, anticapitalistes, anticommunistes, antisémites (il a écrit en prison «Mein Kampf»).
Hitler rassemble et canalise les chômeurs, il est soutenu par la bourgeoisie et les classes moyennes puis par le patronat «plutôt Hitler que les communistes». Après la victoire aux élections de 1933 le Président Hindenburg le nomme chancelier (chef du gouvernement), un an plus tard il se proclamera «Reichführer».
Installation d'un parti unique
Dissolution des syndicats
Élimination des opposants (y compris dans le NSDAP): la Nuit des
longs couteaux
Torture et exécutions par les S.S. (Schutzstaffeln) et la
Gestapo (police secrète politique créée par
Goering en 1933 et réorganisée par Himmler en 1936).
Création du premier camp de concentration : Dachau dès
1933.
Lois de Nuremberg en septembre 1935
la Nuit de Cristal en novembre 1938
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Ein Volk
Un peuple
Pangermanisme
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Ein Reich
Un EmpireIII
Reich
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Ein Fürer
Un ChefAdolf
HITLER
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Idées Mein Kampf Totalitarisme |
Les Allemands sont
supérieurs (race aryenne), les autres doivent être soumis
ou disparaître (juifs) |
Il faut un «espace
vital» pour l'Allemagne. |
La réussite passe
par l'obeissance au chef. |
Institution N.S.D.A.P. Dicature |
Propagande (Goebbels) Embrigadement (Jeunesses Hitleriennes) Camps de concentration et fours crématoires (Dachau 1933) Grands travaux |
Politique de grands travaux Remilitarisation réarmement Préparation de la guerre |
Gestapo (Himmler) SS Parti unique Salut Propagande (Goebbels) |
Conséquences 55 millions de morts Désastre |
Génocide
(extermination d'un peuple), déportation, Autodafés Anschluss (mars 1938) Annexions |
Relance de l'industrie,
moins de chômage puis la guerre et l'anéantissement |
Pas de libertés Exécution des opposants |
Lorsque le Royaume-Uni dévalue la livre, les exportations
françaises diminuent car le gouvernement ne veut pas
dévaluer le franc. La tradition du "bas de laine"
(population surtout rurale et agèe) freine la demande.
Les entreprises industrielles sont petites, très nombreuses,
leur gestion ne s'est pas modernisée, elles sont souvent
incapables de faire face à la concurence : la production chute
de 17% de 1931 à 1932
Les tensions politiques sont nombreuses, les gouvernements se
succèdent rapidement, des scandales politico-financiers
éclatent et renforcent l'antiparlementarisme.
Les mesures prises sont sans effet sur la crise : limitation de
la production, réduction des salaires (déflation),
taxation
des importations (protectionnisme).
La crise renforce les inégalités : les ouvriers,
paysans, employés et autres salariés sont durement
touchés alors que les retraités, rentiers,
propriétaires le sont moins.
Le 6 février 1934 une manifestation des Ligues (extrème
droite) se transforme en emeute, cet évènement provoque
un rassemblement de la gauche démocratique : le Front Populaire
La victoire de la gauche provoque de nombreuses grèves
spontanées : la moitié des entreprises
françaises sont touchées.
Le gouvernement de Léon Blum satisfait les ouvriers par deux
groupes de mesures :
- LES ACCORDS MATIGNON , signé le 8 juin
1936, ils garantissent les conventions collectives, le droit syndical
et prévoient l'augmentation des salaires (7 à 15%).
-LE VOTE DES LOIS SOCIALES, qui mettent en place la
semaine de 40 heures (au lieu de 48) et les congé payés
(15 jours).
La gauche est divisée face à la guerre d'Espagne : le
gouvenement se résoud à ne pas intervenir.
Les milieux d'affaire et la bourgeoisie accentuent les
difficultés économiques : fuite des capitaux ("mur de
l'argent"), baisse des investissements et de la production.
Le chômage persiste, la dévaluation du Franc provoque une
baisse du pouvoir d'achat et le mécontentement succède
à l'enthousiasme populaire.
En 1937 Léon Blum démissionne, en 1938 Daladier met fin
au Front Populaire avant de signer les accords de Munich.
La politique |
L'économie |
le social |
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Les idées |
Lutte contre les Ligues Défense de la paix |
Supprimer le chômage |
Assurer le minimum vital (pain) |
Les mesures |
Dissolution des Ligues Augmentation du budget de l'État |
Création de l'Office du
Blé et de la SNCF, nationalisation des industries d'armement, réforme de la Banque de France |
Accords Matignon Congés payés 40 heures |
Les échecs |
Division de la Gauche (Guerre
d'Espagne) Activisme de droite Montée de l'antisémitisme |
La fuite des capitaux baisse de la production industrielle dévaluation et hausse des prix |
baisse du pouvoir d'achat Chômage persistant |