H3•05 De 1945 à nos jours : Croissance économique et démographique. |
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Un monde qui s'est mis en place dans la seconde moitié du XXème siècle.
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Avant la seconde Guerre mondiale le taux d'accroissement de la population mondiale est de 5‰, après, il passe à 20‰.
Actuellement la population dépasse 6 milliards d'hommes, elle
augmente de 90 millions d'habitants par an.
Depuis les années 90 la croissance se ralentit (1,4‰),
à ce rythme en 2050, il y aura 9 milliards d'habitants
Grâce aux progrès de la médecine, de
l'hygiène et à l'action d'organismes internationaux
(O.M.S., O.N.G.), la mortalité
a fortement baissé, surtout par le contrôle des
épidémies.
Dans beaucoup de pays du Sud, la natalité reste
élevée, les traditions étant natalistes, pour ces
pays la transition démographique n'est pas achevée.
La transition démographique se fait en deux phases :
- 1- réduction de la mortalité, la
natalité reste élevée, l'accroissement naturel
augmente.
- 2- réduction de la natalité,
l'accroissement naturel diminue.
L'Inde et la Chine commencent la deuxième phase grâce
à une politique de réduction des naissances.
Au Sud, dans les pays dits en développement,
c'est-à-dire les plus pauvres, l'accroissement de la population
est rapide. La population de ce pays est jeune et les États
n'arrivent pas à assurer la scolarisation et l'emploi.
Dans les pays industrialisés du Nord, la population stagne, parfois l'accroissement naturel est négatif (plus de décès que de naissances). La baisse de la fécondité et l'allongement de l'espérance de vie provoquent un vieillissement de la population, qui augmente la charge sociale (moins d'actifs, plus de personnes prises en charge).
Pendant les Trente Glorieuses, la production mondiale triple
Période comprise entre 1945 (fin de la seconde Guerre
mondiale) et 1975 (suite du choc pétrolier).
Après la guerre les pays d'Europe et d'Asie (Japon)
reconstruisent, ce qui génère une activité
économique importante, très rapidement les pays
industrialisés retrouvent leur niveau de production d'avant
guerre.
L'aide apportée par les États-Unis (Plan Marshall) est
importante,
elle ne concerne que les pays de l'OTAN et le Japon. L'U.R.S.S. soutien
les
pays d'Europe de l'Est qu'elle prend sous sa tutelle.
Le PNB des pays industrialisés triple en trente ans alors
qu'il avait mis un demi-siècle pour doubler.
Les PED participent à la croissance, mais restent
très dépendant de l'Occident malgré une tentative
d'émancipation (OPEP)
Les progrès scientifiques et techniques sont appliqués
à la production : transports plus rapides, rationalisation du
travail et standardisation.
La main d'œuvre est plus nombreuse, gonflée par le baby-boom,
l'immigration et l'exode rural. L'allongement de la scolarité et
la spécialisation des formations augmentent les qualifications
professionnelles.
Le libre échange des marchandises : (GATT = General Agreement
on Tariffs and Trade : accord de réduction des taxes
douanières et commerciales en 1947 et le Traité de Rome
en 1957) favorise le développement du commerce, les États
interviennent dans l'économie, ils subventionnent la recherche,
planifient, s'équipent (centrales énergétiques,
infrastructures, constructions,…) La croissance en volume du commerce
international est de 8% par an.
Les industries se développent rapidement, la demande de biens de consommation est particulièrement importante (population dont le niveau de vie s'améliore) de nouveaux produits se répandent : réfrigérateurs, télévisions, aspirateurs,… Certains groupes industriels se développent rapidement. Les industries de pointe qui font appel à la recherche connaissent aussi une expansion : électronique, aéronautique, nucléaire et aérospatiale (Youri Gagarine : 1961, Neil Armstrong : 1969).
La mécanisation et le développement des traitements
chimiques (engrais, pesticides) transforment l'agriculture. Les
rendements et la productivité augmentent
considérablement, mais ces transformations demandent de plus
grandes exploitations, des compétences nouvelles et de lourds
investissements qui réduisent le nombre des agriculteurs.
Le secteur tertiaire se développe, stimulé par
l'augmentation de la population (écoles, hôpitaux), la
croissance de l'économie (transports, administrations) et de
nouvelles activités comme les loisirs : tourisme, sport,…
Avec la croissance, les salaires augmentent (pouvoir d'achat), les prestations sociales apportent une sécurité et les facilités de crédits permettent le développement rapide de la consommation. De nouvelles "formules" apparaissent : les supermarchés (1963), la vente par correspondance, les organismes de voyage (Club Med en 1950). La soif de consommation concerne tous les domaines, l'automobile, l'électroménager, l'habillement et plus tard le logement (lotissement), l'ordinateur.
Le secteur tertiaire devient majoritaire, c'est la progression des
classes moyennes et des colsblancs mais aussi l'entrée en nombre
des femmes dans la vie active.
Le développement des villes amplifié par l'exode
rural entraîne
de nouvelles formes d'urbanisation : construction de grands ensembles
(Haut
du Lièvre à Nancy : ), de villes nouvelles
(Cergy-Pontoise), d'espaces pavillonnaires (les "nids") dans les
banlieues, certaines campagnes sont désertées.
Dès 1970, les pays industrialisés rencontrent des
difficultés, consommation de masse qui progresse plus lentement,
concurrence sévère des NPI (textile, petits produits
manufacturés), le $ et les monnaies fluctuent
(instabilité) et inflation.
En 1973, les pays producteurs de pétrole (OPEP) se
réunissent et décident d'une augmentation du prix du
"brut", le prix quadruple, en 1979 (Guerre Iran-Irak) les prix doublent
à nouveau. Chez les pays importateurs d'hydrocarbures le
déficit commercial augmente, les activités liées
au pétrole connaissent des difficultés (énergie,
transports, matières synthétiques). Le chômage
apparaît, les prix augmentent, les salaires ne progressent que peu
Dans les années 80 le chômage devient
particulièrement préoccupant, la sidérurgie,
l'automobile et la construction navale (gros demandeurs d'emploi
industriels) connaissent une crise. En France 10% de la population
active est sans emploi. Ce n'est plus une crise, c'est une
dépression.
Dans les années 1990, de nouvelles crises financières
éclatent au Japon, elles ont de lourdes conséquences sur
le développement économique de l'Asie du Sud-Est et font
peser une menace sur le reste de l'économie mondiale.
Pourtant, la croissance se poursuit, mais certaines
inégalités apparaissent : travail stable et emplois
contractuels et intérimaires (sous-traitance), le profit du
capital augmente plus que les salaires.
Le chômage n'est pas encore résorbé dans les
pays occidentaux,
les différences sociales s'accentuent (nouveaux pauvres,
nouveaux
riches) même dans les pays les plus avancés (une partie de
la
population américaine vit sous le seuil de pauvreté).