En 1921, bénéficiaires des
cartes d'alimentations :
Catégorie E (moins de 4 ans) : 4
Catégorie J (de 4 à 13 ans) : 42
Catégorie A (de 13 à 70 ans) : 186
Catégorie D (15 ans au moins) : 28
Catégorie V (plus de 70 ans) : 32
Opérations
militaires
Mois
d'août 1914
Dans le livre écrit par le
Lieutenant
Colonel
Drouard, publié en 1922 chez Chapelot.
« La 3e armée avait dû aussi se rapprocher de la
Meuse d'après les instructions du général en chef
et malgré les vues contraires du général Ruffey.
Le 24, elle s'était maintenue sur l'Othain. Le 25, le gros du 4
corps était à Brehéville et à Brandeville,
au pied des Côtes de Meuse, sa gauche à Dun, par où
elle se reliait à la 4e armée. Le gros du 5e corps, aux
environs de Damvillers, ayant à sa droite le 6e, qui
s'étendait jusqu'à Azannes. La retraite s'était
effectuée sans difficulté, comme à la 4e
armée, car l'ennemi n'était nullement pressant. Le
mouvement du 6e corps, spécialement, avait été
facilité, le 25, par l'intervention de plusieurs divisions de
réserve. La veille, la cavalerie d'une de ces divisions
s'était emparée d'une automobile allemande et y avait
trouvé des papiers faisant connaître les projets de
l'ennemi, d'après lesquels le XVIe corps devait attaquer le 25
sur l'Othain, appuyé à sa gauche par la 33e division de
réserve qui, sortant de Metz, devrait tomber dans le flanc du 6e
corps. »
Témoignage du Caporal Chaulin
du 104e R.I. de passage à Brandeville le mardi 25 août
1914 (http://batmarn1.club.fr/cchaulin.htm)
« De bonne heure, nous sommes debout. La canonnade et la
fusillade reprennent très intenses. Bien que ne recevant pas
d'ordre, nous insistons auprès de l'adjudant pour quitter ce
lieu périlleux où nous sommes pris entre les obus
français et allemands pour rejoindre notre compagnie dans les
tranchées. Nous arrivons dans ces dernières
accompagnés de maints obus qui, heureusement, ne nous causent
aucun dommage. Après un moment passé dans les
tranchées, nous nous replions dans un bois que nous traversons
pour gagner la route de JAMETZ et nous traversons le village de
REMOIVILLE. A peu de distance de ce village, nous nous installons en
ligne de tirailleurs, par sections, à l'abri d'une crête.
On repart environ 1 h après pour aller cantonner au village de
BREHEVILLE mais on ne fait que bivouaquer et, à 9 h du soir, on
se remet en route.
On dîne avec les pains de gruau et les boîtes de conserves
bien que nous ayons des légumes et de la viande que nous ne
pouvons faire cuire, les feux pouvant éveiller l'attention de
l'ennemi.
Nous marchons toute la nuit par BRANDEVILLE - DUN sur MEUSE et nous
arrivons au jour à BRIEULLES sur MEUSE après avoir
marché longtemps sous bois. Nous sommes bien fatigués et
avons grand besoin de dormir, aux haltes, nous nous couchons sur la
route. »
L'évènement le plus important est la
Bataille de
Brandeville la nuit du 28 au 29 août 1914
La gare allemande de Brandeville
Étude comparative des photographies faite par Ph. Emonet,
spécialiste en technique et matériels militaires.
La « gare » de Brandeville.
"Les documents photographiques que vous m’avez transmis, sont
très intéressants et révèlent de belles
surprises après examen plus attentif."
Commençons par la vue générale. Si je me
réfère au croquis des voies, elle est prise depuis
l’extrémité de la flèche jaune ci-contre, à
hauteur de ce chemin traversant sur lequel se trouvent les chariots.
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La taille des roues de ces derniers ne laisse aucune doute sur la
largeur de la voie. A ce niveau, elle est bien métrique.
Ce que confirme cette autre photo montrant les enfants
déchargeant un train. |
Gare militaire de Brandeville :
1 : Arrivée de la bretelle en provenance du bois de Jametz.
2 : Bretelle annexe vers le dépôt de munitions.
Par ailleurs cette photo montre la gare dans ses débuts. Les
arbres nous prouvent que le cliché a été pris en
période estivale. Or l'herbe et la végétation
n'ont pas encore repris possession des abords comme le montre par la
suite la photo des enfants, beaucoup plus tardive.
Sur cet autre cliché, on reconnaît en effet très
bien la gare allemande avec son toit en pan coupé
(première flèche jaune) et les deux voies de gauche dont
on ne voit ici que l'amorce pas encore achevée. Si vous
grossissez fortement le cliché, on voit quand même que
l'aiguillage est déjà posé (deuxième
flèche jaune). Il est donc possible d'établir une
chronologie entre ces deux photos. Intéressant ! Celle-ci est
antérieure à celle des enfants.
Mais la vraie surprise vient de ce que, en grossissant toujours
très fortement le cliché, on voit apparaître
très clairement dans le lointain (flèche rouge du fond)
une autre voie, en 60 cm cette fois, qui longe la gare, disparaît
derrière la rame de wagons tombereaux et réapparaît
très nettement (deuxième flèche rouge de droite)
à droite, devant la bâtisse à la porte blanche. Il
y a donc bien 2 types de voies et la différence
d'écartements est bien perceptible.
Une autre photo de la gare, non présente ici, permet de voir
qu'elle se dédoublait derrière les wagons tombereaux en
stationnement sur la droite.
Cette voie de 60, en provenance très probablement du
dépôt de munitions (un dépôt très
particulier d'ailleurs puisqu'il était réservé
à des obus à gaz et chimiques) est celle qui fait le tour
de la gare et file vers Poirier Pichette et les Tournillons.
Dès lors, le croquis initial des voies doit être quelque
peu amélioré car il n'y a pas de liaison directe entre le
réseau métrique et le réseau de 60. Ensuite parce
qu'il est probable que la liaison entre la gare et le
dépôt de munition comportait les deux types de voies en
parallèle : la métrique (pour éviter les ruptures
de charge) et celle de 60.
Le matériel roulant.
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Là encore un document très intéressant à
trois titres :
Tout d'abord parce qu’il nous montre en premier plan ce qui est
sans doute une corvée civile exigée par la Kommandantur
allemande. La présence du soldat en atteste. Celle-ci semble se
dérouler vers l'extrémité nord de la gare, le
cliché étant pris d'ouest en est, vers la plaine.
Ensuite parce qu'il nous montre cette petite locomotive que tous
les spécialistes du ferroviaire militaire connaissent bien : une
040 Henschel allemande construite à Cassel, avec sa
cheminée si particulière équipée d'un
diffuseur de fumée qui était censé la rendre un
peu moins repérable aux abords immédiat des zones de
combat. « 040 » signifie qu'elle avait quatre essieux
moteurs embiellés, sans essieux porteurs avant et arrière. |
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Par contre, on ne peut déduire l'écartement de la voie de
la présence de cette machine car il en a été
produit pour les deux écartements : 1 m et 60 cm. Je dirai
simplement, mais c'est ici une hypothèse toute personnelle, que
si l'on se réfère à l'emplacement supposé
du photographe, à l'orientation de la photo et au croquis des
voies, on voit nettement, entre les deux femmes de gauche, que la
locomotive n'est pas sur la première voie (celle de 60) mais sur
une seconde, plus loin en retrait, qui est sans doute celle d'un
mètre, le départ de la bretelle Brandeville vers la ligne
principale.
En tout cas, et c’est ici le troisième point
intéressant, c’est que la présence de cette locomotive
nous permet d’estimer la date de la photo. Ce type de machine n’a
été produit qu’à partir de 1917. Ce qui nous
permet donc de dire que la photo date de la seconde partie de la guerre
: 1917 ou 1918.
Pour le reste, sans doute serez-vous assez surpris d’apprendre qu’il en
existe encore qui roulent et se comportent vaillamment, au petit
réseau touristique de la Haute Somme.
Ph. EMONET
Spécialiste des trains blindés et de l'artillerie lourde
sur voie ferrée (ALVF).
Tout le trafic ferré qui
rejoignait le front passait par Brandeville, c'était le seul
passage qui permettait de monter la côte par le fond de la Gaule.
C'est donc une voie qui desservait une partie de l'arrière front
mais qui servait aussi au débardage : les besoins en bois
étaient énormes. (par exemple construction du pont
à Brieulle). Ce qui surprenait les habitants, c'est que les
Allemands faisaient couper les arbres à un mètre du sol,
peut-être pour installer des réseaux de barbelés en
prévision d'un recul de leur front.
Au fond de la Gaule (chiffre 22 sur la carte) se trouve les restes d'un
réservoir en béton de 4 m cube environ qui est à
l'origine de la perte de plusieurs chiens de chasse. A cet endroit se
serait aussi trouvé un viaduc construit partiellement sur des
arbres coupés en hauteur. Il n'a pas été possible
d'en retrouver la trace, mais il reste par contre de beaux restes de
remblai dans un vallon voisin et une section de tranchée
aujourd'hui transformée en chemin de débardage forestier.
Les jeunes après guerre s'amusaient avec les wagonnets
laissés par les Allemands et descendaient de la montagne en roue
libre jusqu'a Brandeville, à une vitesse qui leur paraissait
sûrement très importante.
Dans le virage à l'extrémité de la côte de
Bréhéville se trouvaient des puits pour alimenter le
chemin de fer. C'est à proximité que l'on a trouvé
un stock d'obus à l'hypérite car, dans la côte
entre Bréhéville et Brandeville, se trouvait un
dépôt de munitions avec plusieurs aiguillages. Les anciens
se souvenaient des explosions, provoquées par les Allemands,
avant leur départ en 1918 et qui s'étaient soldées
par la destruction de la plus grande partie des vitres de la commune.
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Cette carte qui montre les voies ferrées allemandes est extraite
de l'ouvrage de Pierre Adnet :
Dès 1914 les Allemands avaient mis en place une desserte
militaire ferroviaire.
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10
novembre 1918 (témoignage)
Mon dernier combat le 8 novembre 1918 par Narcisse Bournaison, du 5e
régiment d'artillerie lourde
(orthographe
et
ponctuation d'origine).
I• Vous serez sans doute un peu
étonné qu'un de vos ancien compatriote, vous parle
aujourd'hui. Eh bien, à l'occasion de cet annivesaire, je
voudrais vous dire comment fut repris Bréhéville le 9
novembre 1918? Et vous faire le récit des derniers combats. Ces
combats devraient libérer Bréhéville et les
villages voisins, car voyez-vous, je faisais parti de l'artillerie
lourde, de l'armée qui lira et entendu. Pour vous faire ce
récit, nous remontons un peu à l'arrière. C'est
à dire au mois d'octobre où nous étions en
batterie à la côte Talou près de Vacheroville,
à ce moment nous avions devant nous l'infanterie Autrichienne
à l'artillerie Allemande.
II• Après avoir repris consenvoye et Sivry nous venions mettre
nos pièces en batterie, en bordure de la route de Verdun
près de Consenvoye. A ce moment là, les Allemands
traçaient une ligne de défense à Haraumont, les
côte de Sivry, les bois de la ferme de la Villeneuvre, puis les
de Consenvoye à Damvillers.
Devant eux, à côté de Sivry jusque les bois de
Consenvoye, l'armée américaine, qui faisait jonction avec
l'armée française. Donc, l'infanterie avait un
régiment colonial, l'artillerie était formée par
le 5e régiment. Nous étions deux batterie, aux abords de
Consenvoye, mais le feu de nos pièces couvrait l'armée
Américaine, plutôt que l'Armée Française.
Mon rôle était d'être téléphoniste,
soit à la batterie ou aux observatoires et ce rôle ma
souvent permis au cours de la guerre de suivre le déroulement
des combats sans y perdre une part directe et ce fut encore le
cas, en ces derniers combats, où les pauvres soldats
Américains tombaient comme des mouches devant les mitrailleuses
Allemandes.
III• Les derniers jours d'octobre et les premiers jours de novembre
furent sans histoire, mais les 5, 6 et 7 novembre, les combats
d'artillerie devinrent plus sérieux. Mais les 8 novembre
à 2 Heures du matin, je recevais un coup de
téléphone du poste du commandant qui me demandait de
prendre notre afin de la remettre au lieutenant qui commandait la
batterie et après m'avoir donné les points à
battre mais en chiffrés. Et à 3 Heures du matin ouvrez le
feu à volonté et effectivement, les armées
Françaises et Américaines obéissaient aux ordres.
Ce feu dura toute la journée, mais au petit jour, les
mitrailleuses crépitaient sur les lignes d'infanterie, mais
bientôt l'infanterie demandait le secours plus accru de
l'artillerie car elle faisait des pertes sanglantes, sutout les jeunes
troupes Américaines. L'infanterie Française plus
agressive, progressait sur les bois de Consenvoye. d'Etraie et au
début de l'après-midi, débouchaient vers la ferme
de la Villeneuve où les américains livraient de durs
combats enfin à la tombée de la nuit, les les Allemands
étaient repoussés des bois de Consenvoye et des
côtes de Sivry et avec la nuit et le froid de novembre, les
combats cessaient. De cette journée, notre batterie
s'était très bien passée, pas un blessé,
toutefois la journée s'est sans emossion. De nos pièces,
un craquement annormal se faisait sentir d'un tube qui se coupait en
deux et allait tomber. Dix mêtre en avant tout le monde à
la batterie s'était arrêté pour voir ce qui
c'était passé. Mais pas une ame de blessé, le soir
nouvelle emotion, mais cette fois de joie.
IV• Je fus donc le premier à le ressentir, un
téléphoniste du P.C. du colonel me demandait la
communication avec un capitaine d'etat major Français qui
était du côté de Sivry en liaison avec les
Américains. quand les officiers furent en communication
j'étais resté à l'écoute. Ils
parlèrent des combats de la journée et surtout des pertes
américaines subitent aux abords de la freme de la Villeneuve,
puis le colonel dit au capitaine c'est sans doute les derniers combats.
Les Allemands ont signé l'Armistice et les combats doivent
cesser le 11 à 11 Heures.
V• A entendre cela, je donnais mon deuxième écouteur
à un camarade. Tellement content je luis dis
«écoute voir» c'est incroyable, nous ne pouvions pas
conserver une telle nouvelle sans faire part à nos camarades.
Mais par politesse nous allons le dire au lieutemant. Qu'allait-il dire
voilà les téléphonistes qui me racontent cela. Il
nous questionne. Mais comment avez vous pu savoir cette chose pareille,
ce n'est pas vrai vous êtes des fous? Avec une journée
comme aujour'hui. On vous le jure. Sur cette drôle de chose nous
appelions d'autres téléphonistes. Personne ne voulait le
croire. C'était impossible, une chose pareille ne se ferait
jamais. Pourtant dans la soirée, le commandant demandait le
lieutenant au bout du fil et cette fois c'était bien vrai
et confirmé, mais toute fois la guerre continue demain au petit
jour, vous irez reconnaitre une posiition pour mettre en batterie aux
abord de la route de Sivry, Réville près de la ferme de
la Villeneuve. Le lieutenant me demande de l'accompagner ainsi qu'un
autre camarade Et nous voila en route.
VI• Nous marchons aux abords des champs. Mais que de morts
étaient jouchés au sol et beaucoup de soldats H.S. Quelle
peine nous avions à voir cela. Une guerre fini quand même.
Des soldats sont morts la veille du 11 novembre. Plus nous
avançons, plus la peine était grande encore. Voici un
capitaine d'infanterie colonial Française qui était
tué sur un brancard et à côté de lui une
vingtaine de ses soldats tués également? Nous nous
mettions au garde à vous pour les saluer. Nous repatons à
la batterie, mais aucun debèche ne nous arrivait, pour nous la
guerre était terminée. Le soir même un
téléphoniste qui avait pris le communiqué me dit
que Bréhéville avait repris, le communiqué disait
que les troupe françaises ont repris Bréhéville,
Ecurey, lissay et les Américains avaient eux
Bréhéville, Brandeville et Murvaux. J'ai pris le
communiqué et j'ai été le reporter au lieutenant
et lui demander pour aller à Bréhéville, le
lendemain c'est à dire le 10 où la réponse me fut
donné nette. Défense absolue d'y aller,
Bréhéville est certainement encore sous le feu des
cannons allemands me dit-il, ne faite pas d'imprudence vous irez
seulement mais pas seul encore? Prenez deux de vos camarades avec vous,
vous me donnerez leurs nom et un bout de papier qui me
décharge de votre responsabilité.
VII• Pour ce jour je n'ai trouvé qu'un camarade pour me
raccompagner, mais contrairement à son ordre nous sommes partis
désarmés, seulement j'avais pris un révolver que
j'avais mis dans ma capotte. Nous avons pensé que
désarmé on ne nous attaquerait pas. Enfin le 11 au matin,
bien content d'aller à Bréhéville, nous repassions
encore par la villeneuve et je montrais à mon camarade les
pauvres soldats Français qui étaient toujours près
de solférino tués. J'ai vu en passant la montagne, ces
derniers soldats. Tombé le 8 ils ne furent enlevé que le
12. Quelques obus allemands tombaient encore sur Ecurez. Cela nous a un
peu inquièté. Mais plus nous approchons de
Bréhéville, on n'entendait rien. Enfin nous arrivons par
les Aulnois presque à pas de loups on ne voyait personne puis
nous avons fait le tour du village, mais aucun signe de vie, nous
approchions près de la mairie là où nous
entendions l'harmonium. C'était un américain brancardier
et quand nous lui avons dit que la guerre était terminée
il s'est mis à entonner la «Madelon» et nous sortons
de l'église et nous nous trouvons en face d'un prisonnier
Français de 1914. Il était vétu d'un képi
et d'un pantalon rouge et ce cri de cœur des Français. C'est
vous dit-il les premiers que je vois que faites vous donc par là
que la guerre est finie. On lui répondit tant bien que mal, tu
vois bien que nous n'avons plus d'armes. Nous voulions le ramener avec
nous. La guerre est finie mon pauvre. Il nous dit qu'il n'avait pas
mangé hier et aujourd'hui, nous avons fait partage de
frères avec nos musettes et autant dire s'il a trouvé
cela bon, surtout quand on lui a donné un quart de rouge. Mais
11 Heures passent et les américains dégrelaient de la
montagne. Là nous n'avons vu passé personne Même
sur la montagne, mais les bois étaient garnis de troupes de
réserve.
VIII• Enfin le 13 novembre j'étais à nouveau de retour et
cette fois après plus de quatre années, j'avais le grande
joie d'embrasser ma mère, mes frères et sœurs et toute la
famille. Et pour terminer ce récit, ayons une pieuse
pensée pour nos regrettés camarades, qui après
avoir connu une
(le mot fraternelle
est barré) infernale des tranchées n'ont pas eu
comme nous la joie de revoir leur famille, et dans cette pensée
n'oublions pas nos vieux camarades qui depuis quelques années
nous ont précédé dans la tombe.
Dans le bois qui se trouve entre
Louppy et Brandeville, on peut voir, régulièrement
espacés, les "trous d'hommes" creusés par les alllemands
et destinés à abriter les tireurs couchés qui
devaient freiner la progression de l'avancée alliée vers
l'Allemagne. Beaucoup de soldats américains ont
été victimes de ses tireurs allemands. Les trous encore
visibles sont espacés de 5 à 10 m et relativement
étroits. Le trou visible sur la photo est plus large. Il
était destiné à recevoir une mitrailleuse qui
demandait deux servants : un tireur et un chargeur qui veillait
à la bonne introduction et au défilement des bandes de
balles.
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« During the night of November 3-4 the 5th Division made an
effort to cross near Brieulles. Three companies got over, but the rest
could not follow. These companies entrenched and held on to their
precarious position. In the afternoon another crossing was attempted at
Clery-le-Petit, but the first bridge was destroyed by artillery fire
and this attempt failed. But meanwhile the troops already over at
Brieulles, by a surprise attack, got across the canal which here
parallels the river; other troops crossed just below, on rafts and by
swimming, and established themselves in the woods on the east bank. On
the morning of the 5th these woods and the adjoining hills were cleared
and the left of the division was enabled to cross. By night the
division held the whole line of heights from Milly to Vilosnes. On the
night of the 7th, its line ran eastward and southward from
Lion-devant-Dun to the Haraumont—Brandeville road, where it connected
with the French Second Colonial Corps, which in the meantime, had
relieved the French Seventeenth Corps. Meanwhile the rest of the army
had progressed and had reached the west bank of the Meuse all the way
down to Remilly. From here the line turned west through Thelonne to the
Bar, and connected with the French Fourth Army.
On November 5 General Pershing issued general instructions covering
future operations of the American armies, in which he expressed
confidence that "the energetic action of the First Army should
completely expel the enemy from the region between the Meuse and the
Bar within the next few days." Corps and division commanders were
called upon for bold and energetic action. Where resistance was broken
the troops were to be pushed forward without regard to objectives or
fear for their flanks.
Both the First and Second Armies were ordered to prepare to undertake
operations with the ultimate purpose of driving the enemy beyond the
frontier in the region of Briey and Longwy. As preliminary to this
offensive, the First Army was directed (a) to complete the occupation
of the region between the Meuse and the Bar; (b) to drive the enemy
from the heights of the Meuse north of Verdun and south of the Foret de
Woevre; (c) to conduct an offensive with the object of driving the
enemy beyond La Thinte and La Chiers » Rivers.
http://history.amedd.army.mil/booksdocs/wwi/fieldoperations/chapter29.htm
« From November 7 to 10 there was little activity in our lines
north of Stenay. East of the Meuse, however, the Third Corps and the
French Second Colonial Corps continued their advance. On November 8 the
Third Corps, facing north, had passed beyond Brandeville; the French,
facing east, extended this line through Flabas and north of Verdun to a
junction with the Second Army. On the 9th the 32d Division took over
the left section of the French line as far as Pouvillers; the Colonial
Corps then pushed forward to the Thinte, through Damvillers to Moirey.
»
http://history.amedd.army.mil/booksdocs/wwi/fieldoperations/chapter29.htm
On November 7 the completion of the capture of the heights east of the
Meuse, including Lion-devant-Dun, was continued, and preparations were
started to organize defensively those positions in depth. Attacks were
made on the 5th Division subsector, resulting in the capture of Cote
St. Germain, Cote 350, Bois de Corrol, La Sentinelle, and Cote 378. On
November 8 the day was comparatively quiet and was spent by our troops
in improving, strengthening, and defensively organizing the positions
already gained. In the direction of Brandeville minor advances were
made, but on the whole the corps line remained the same as it was at
the close of the preceding day’s operations. (1)
On November 9 pursuit of the enemy, whose retirement still continued,
was made. The 32d Division was put in the line on the corps’ right
flank. The 5th Division was now in the center, with the 90th Division
on the left. The corps sector was increased by the addition of the area
of the French 15th Colonial Division, north of Damvillers, where
pursuit of the enemy was made by a march of divisional columns preceded
by powerful advance guards, who in turn were preceded by strong
patrols. The morning was spent in forming the columns, in the starting
of patrols and advance guards, and in crossing the troops of the 90th
and 32d Divisions to the east of the Meuse. The pursuit continued
rapidly throughout the day, and at night the corps line included
Mouzay, Louppy, Remoiville, and our patrols were engaged in the hostile
rear guard in the outskirts of Jametz; Breheville and Peuvillers were
taken over from the French by the 32d Division. (1)
http://history.amedd.army.mil/booksdocs/wwi/fieldoperations/chapter32.HTM
On July 15, 1918, the German attack against this corps was broken
and the division was withdrawn by July 18th, moved by train and camion,
and on July 25th it took over the front of the 1st United States Army
Corps for a distance of fifteen kilometers. Relieved August 3d, and
moved by rail and marching to Bourmont area where it went into
intensive training, moving to the St. Mihiel salient August 30th, where
it delivered the attack from the south, being the center division, of
the 4th Corps, and advancing nineteen kilometers during two days'
attack, September 12th and 13th. On October 1st, the division was
relieved, moving to the Bois de Montfaucon on Octber 6th as reserve of
the Fifth Army Corps. It relieved one of the line divisions north of
Fleville-Exermont on October 13th in the Argonne, and attacking,
advancing two kilometers. Division was relieved October 31st. The
division again advanced to support the attack of November 1st,
relieving a line division and advanced nineteen kilometers in two days
to the Meuse river and the heights south of Sedan. On November 10th,
the division withdrew and moved to Brandeville region, becoming a part
of the Army of Occupation. On December 15th it moved to the Kreis of
Ahrweiler, division headquarters being established at Ahrweiler,
Germany.
Battle deaths 2,713; wounded 13,292; prisoners captured by enemy,
102. Distinguished Service Crosses awarded, 205.
http://www.ls.net/~newriver/ww1/41div.htm
JULY 11, 1919
On Friday, July 25, 1919, at Mars Hill the funeral of my son, Private
Homer O' Neal Jr., CO I, 11th Infantry, 5th Division, who was reported
killed November 7, 1918, near Brandeville, France, will be preached by
Elder N. V. Parker and J. A. Miller. The services will continue over
Saturday and Sunday.
B. H. O' Neal.
http://www.geocities.com/Athens/6982/tn/mcdata/1919.htm
Distinguished Service Cross
awards to Nebraska veterans of WW I
Ver Merhren, Hubert, Omaha, Sgt. 1st Cl. Medical detachment, 7th
Engineers, 5th Division, near Brandeville, France, Nov. 8-10, 1918: He
showed utter disregard for his own personal danger in giving first aid
to the wounded and carrying them to a place of safety under intense
machine gun and shellfire.
http://www.rootsweb.com/~necherry/servicecross.htm
The Distinguished Service
Cross World War I
FERGUSON, LLOYD L.
Sergeant, U.S. Army
Company L, 11th Infantry Regiment, 5th Division, A.E.F.
Date of Action: November 8 - 9, 1918
Citation:
The Distinguished Service Cross is presented to Lloyd L. Ferguson,
Sergeant, U.S. Army, for extraordinary heroism in action near
Brandeville, France, November 8 - 9, 1918. After leading his platoon
against a superior number of the enemy, Sergeant Ferguson was wounded
and taken to an aid station, where he was ordered evacuated. He
refused, and rejoined his company the following day, and was again
wounded while advancing at the head of his platoon.
General Orders No. 37, W.D., 1919
Home Town: Chatfield, MN
http://www.homeofheroes.com/verify/1_Citations/0_wwi_Army/dsc_05wwi_Army_FG.html
The History of the 32d DIVISION
National Guard
Night of Nov 2-3, Division (less Arty) moves to the vicinity of
Romagne-sous-Montfaucon.
Night of Nov 3-4, Division (less Arty) moves to the Bois des
Rappes and Bois de la Pultiere.
Nov 6-8,128th Inf, attached to the 5th Division enters the line
in the Bois de Fontaines, advances on the right flank of the 5th
Division, and, on Nov 8, occupies Brandeville.
Nov 8-11, 57th FA Brig and 107th Am Tn participate in
Meuse-Argonne Operation near Brocourt as part of the army
artillery of the First Army.
Nov 9, 128th Inf reverts to the Division, and the leading
elements of the regiment relieve units of the Fr 15th Colonial
Division at Peuvillers and l 1/2 km east of Breheville.
Night of Nov 9-10, the remainder of the Division crosses the
Meuse river. The 127th Inf enters line east of Breheville and
relieves part of the 128th Inf.
Nov 10, Division (less Arty) pursues, 64th Inf Brig leading,
advances so that part of the 128th Inf reaches a line from the
Bois Dombras to the Cote du Mont but later withdraws. Division
finally holds a line from 3/4 km south of Peuvillers, along the
road from Damvillers to Jametz, the southwestern edge of the Bois
Demange, the woods west of Thinte Rau, to 2 1/4 km south of
Jametz; Fr 15th Colonial Division on right, 5th Division on left.
POST-ARMISTICE ACTIVITIES, NOV 12, 1918-APR 17, 1919
Nov 12-16, the Division (less Arty) bivouacs near Ecurey and
Haraumont, outposts the armistice line, and prepares to march to
the Rhine river.
Nov 14, elements relieve the 5th Division on the line: Jametz,
Remoiville, Louppy (incl). Current activities include the
enforcement of armistice terms, salvage, and training.
Nov 17-Dec. 13, Advance into Germany.
http://freepages.military.rootsweb.com/~cacunithistories/32d_division.htm