Police du cantonnement
A) Poste de police :
composé d'un sergent , un caporal, 8 hommes et un clairon.
Mission du poste :
A) assurer les rondes dans la journée pour veiller
à la discipline du cantonnement (tenue, circulation sur les bas
côtés des routes)
B) Assurer une patrouille à 20 heures (fermeture des
cafés, extinction des lumières.
C) Garder les personnes suspectes au poste, en avertir le Commandant
d'Armes.
Les sonneries sont interdites sauf :
Alerte aux avions
Serie de coups long "ALERTE"
Série de coups brefs "FIN D'ALERTE"
Alerte aux gaz
Serie de trois coups long "ALERTE"
Série de trois coups brefs "FIN D'ALERTE"
Le tir de la D.C.A. est obligatoirement un signal d'alerte.
B) Piquet d'incendie :
composé de 16 hommes fournis par la 447° Cie de Train
Hyppomobile. 2 pompes à incendie à la mairie.
Défense active
(voir plan)
A) Défense
anti-aérienne : Assurée au-dessus de 1000 m
d'altitude par la 142° Batterie du 402ème D.A.T.
Entre 600 et 1000 m, idem.
Entre 400 et 600 m, par le 3e Bataillon du 422e R.P. et la 142e
Batterie.
6 F.M. :
2 F.M. Secteur Petite Ville et au-dessus du cantonnement, au pied de la
côte (couverture).
2 F.M. Sortie N.E. du cantonnement, à 200 m sur la route de
Damvillers.
2 F.M. Sortie Nord du cantonnement, sur les routes de Dun et Jametz.
Ne pas tirer sous un angle inférieur à 20°.
3 sections en état d'alerte afin d'appuyer par leur feu les tirs
de F.M. Ne pas tirer sous un angle inférieur à 45°.
En cas d'atterrissage ou de chute d'un avion ennemi, placer un garde
armé près de l'appareil, empêcher l'approche de
l'avion et l'enlèvement de toute pièce, faire
prévenir immédiatement le Commandant d'Armes.
B) Défense contre les
parachutistes : Les 3 sections sont aussi chargées de la
défense contre les parachutistes.
C) Garde des issues : Les
sections déjà prévenues ont organisé des
barrages mobiles sur les routes d'accès au cantonement (3
barrages comportant chacun 1 caporal et 4 hommes).
1 homme fait arrêter les voitures et s'assure de la
qualité
des occupants.
Défense passive
Tout l'effectif ne participant pas à la défense active,
doit, en cas d'alerte, se réfugier :
a) -dans les caves-abris reconnues
b) -dans les tranchées-abris organisées à cet effet
422 pionniers 3Bon le Commandant
Destinataires : I.D.55° D.I , Monsieur le Maire de Brandeville.
Consignes en cas
d'incendie
I° Prévenir immédiatement :
- 1° Le maire de Brandeville.
- 2° Mr Fallet, lieutenant commandant la section de sapeurs
pompiers de Brandeville.
- 3° Le bureau du bataillon.
- 4° Le sergent Bourlois de la 7° compagnie.
- 5° Le sergent Gervaise de la 8° compagnie.
Ces deux sous-officiers ont reconnu l'emplacement du matériel
incendie.
2° La compagnie de jour envoie immédiatement devant le
grand lavoir près de la Mairie :
- 1° Le sergent qui a reconnu l'emplacement du matériel
d'incendie.
- 2° Deux caporaux et 16 hommes qui se mettent à la
disposition de Mr Fallet, lieutenant des sapeurs pompiers, pour la
manœuvre du matériel d'incendie.
- 3° S'il y a lieu, et suivant l'importance du sinistre,
téléphoner à la mairie de Damvillers, pour
demander le secours de la moto-pompe.
- 4° Emplacement du matériel d'incendie :
2 pompes à bras devant le grand lavoir devant la Mairie, une
échelle à coulisse de 12 mètres dans le magasin
situé derrière la mairie et y attenant (à droite
dans la ruelle conduisant au cimetière, les clefs du magasin
à pompes et de celui où se trouve l'échelle sont
au poste de guet, face au bureau du Bataillon.
Brandeville le 9 septembre 1939
Le Capitaine commandant le 2° Bataillon.
Trace d'un abri en tôle
construit par l'armée française pour héberger les
soldats pendant la seconde guerre mondiale (restitution en
transparence). Des lits superposés se trouvaient de chaque
côté. Ces constructions se trouvaient à
l'entrée
du bois, le long de la route qui va de Brandeville à Murvaux.
L'armée française comptait arrêter l'avance
allemande juste après la frontière. En 1940, la
progression allemande ayant été très rapide, des
centaines d'obus sont restés dans le fossé le long de la
route, les troupes n'ayant pas eu le temps de les reprendre en se
repliant rapidement.
Photo août 2006
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Sur le territoire de la comune on trouve deux casemates de la ligne
André Maginot. Elles sont situées
sur la route de
Murvaux. La première, à l'ouest, dans le bois, est peu
visible de la route. L'autre, à l'est, est bien visible,
à 30 m de la route, dans un pré situé en dessous
de Poirier Pichette. Ces fortification font partie de la
"deuxième position" mise en place par la Commission
d'Étude des Zones Fortifiées (d'où leur nom de
C.E.Z.F.) à partir de septenbre ou octobre 1939. Ce sont des
modèles doubles, imposants (il existait des modèles
simples, plus petits). Beaucoup de ces casemates n'ont jamais
été terminées, voire construites, la guerre et la
défaite ayant interrompu les travaux. Il n'y a donc pas eu de
combats impliquant ces fortifications.

Casemate Est
Façade ouest
Il manque sur le toit la cloche d'observation GFM (Guet, Fusil
Mitrailleur).
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Casemate Est
Façade est
A gauche des embrasures de tir, une prise d'air qui était
recouverte d'un blindage et permettait la mise en surpression
atmosphérique de l'intérieur (pour éviter
l'engazement).
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Casemate du bois
Façade est
Double enbrasure de tir :
A gauche, pour fusil mitrailleur 24/29.
A droite, pour jumelage de mitrailleuses REIBEL, ou pour canon petit
calibre 20 ou 37 mm.
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Casemate du bois
Façade est
Entrée d'aménagement qui était destinée
à être murée après aménagement et
installation des systèmes d'armes à l'intérieur.
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Casemate du bois
Façade ouest
Remarquer en dessous des embrasures de tir, les orifices des goulottes
à grenades pour empêcher les fantassins ennemis de venir
au contact..
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1• Embrasures de tir pour
jumelage de mitrailleuses Reibel ou canons légers.
2• Embrasures de tir pour fusils mitrailleurs.
3• Emplacement pour une cloche d'observation GFM qui n'a jamais
été posée sur les casemates de Brandeville.
4• Entrée d'aménagement matériel (condamnée
après aménagement intérieur, mais pouvant
être réutilisée).
5• Embrasures de tir pour fusisl mitrailleurs de couverture de
l'entrée normale.
6• Entrée normale équipée d'une porte
blindée retirée aprés les années 70.
Pour en savoir plus : DOSSIER CASEMATE CEZF
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A gauche, chambre de tir
Au fond (jour), accès au puits de cloche d'observation GFM
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Vue de l'étage de combat avec trappe d'accès
à l'étage inférieur technique
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Chicane de l'entrée normale
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Embrasure de tir
pour jumelage mitrailleuses ou canon léger
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Bas du puits de cloche
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Trappe d'accès à
l'étage technique
dans lequel était placé groupe électrogène,
aérateur et filtres, réservoir carburant et
réserve d'eau potable |
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Photos Pierre BUCHER
Souvenir de Guerre
1939 COURROUY
Jules
Le récit que je vous
présente ici, est tiré d'un petit carnet rempli par mon
grand-père Jules COURROUY lors de la guerre 1939-1945. Ce carnet
a été retrouvé dans un tiroir de sa maison en l'an
2000, carnet oublié, et dont moi-même n'avais jamais
entendu parler jusque-là.
« Du 29 au 5 avril, quelques alertes avion, secteur assez
calme.
Au 8 avril, le mauvais temps se fait toujours sentir : pluie, neige,
vent.
Le 9 au soir, grande alerte et suspension des "perms" (permissions en
argot militaire ; note du webmestre).
Du 6 au 19, grande activité d'aviation et attaque de la
Norvège.
Le 11, affecté à la 2e pièce.
Le 20, rentré au mess des sous-officiers comme cuistot,
rentrée marquée par Alban.
21, grande fête à la batterie, surtout bien marquée
par Jules.
24, anniversaire d'Alban bien marqué et gril.
Le printemps a fait son apparition du 18 au 24.
24 au 30 avril, secteur calme.
1er mai, départ pour 15 jours de manœuvre. Repris les guides de
la voiture mitrailleuse. Quitté nos positiosn pour se rendre
à Jametz.
Le 2, pris la route de Brandeville pour faire le ravitaillement tous
les jours.
Le 4, cantonné à Bréhéville où nous
avons été très bien reçus par les civils.
Le 5, revenu à Jametz.
Le 7, revenu à Bréhéville.
Le 8, toujours bien reçu.
Le 9, bien mangé une bonne portion d'asperges.
Le 10 au matin, alerte à 4 h. Les boches envahissent Belgique,
Luxembourg et Hollande. Départ immédiat pour les
positions. Arrivé aux positions à 3 h le tantôt
sans avoir mangé de la journée.
Nuit assez calme le 11. Grande activité d'aviation avec
bombardement.
Le 11 au matin, m'étant évacué pour aller porter
le café au mitrailleur Dubourg Couzinut, à mon retour un
avion lâche une bombe qui tombe à 200 mètres de moi
où j'ai cru être mort. Le métier commençait
à rentrer.
Le 11 au tantôt, ouvert le feuà 3h, pendant une heure.
Le 12, tirs assez souvent.
Le 12 au tantôt, allé à la gare de Monmédy
en auto. Monmédy à été bombardé
assez durement. La route était comble de gens en
évacuation. Ca clouait le coeur.
La nuit du 12 au 13, tir en partie toute la nuit où j'ai
été appelé à approcher les obus et le matin
au jour on me commande d'aller faire le café pour tous les
hommes, hommes, officiers et sous-officiers. Une seule cuisine.
Du 13 au 21, tirs tous les jours et nuits.
Le 15 au soir, nous recevons l'ordre de se tenir prêts à
quitter nos positions car les boches ayant percé une colonne
blindée à Sedan sur Stenay où nous étions
tous prêts à partir.
Du 13 au 18, l'aviation en grande activité. Bombardement par ci
par là.
Du 18 au 21, aviation calme. Première riposte boche par
artillerie le 15 assez loin, et tous les répétés.
La nuit du 20 au 21, grande riposte d'artillerie à 300
mètres devant et à côté de nous. Où
nous avons commencé à redresser nos oreilles, la riposte
a duré toute la nuit, et moi toujours cuistot à faire
bouillir mes marmites au feu, sans fumée.
22 mai 1940, reçu le Baptême du feu sur notre batterie
à 3h30 de l'après-midi. Où le 2e obus est
tombé à 10 mètres de notre cagna cuisine,
où nous avons redressé oreilles, surtout Martin. »
http://membres.lycos.fr/landalle/carnet/carnet3.htm
Bombardement
Maison de Homer MAHIN, Grand'rue (anciennement rue d'Argonne)
bombardée le 10 mai 1940, c'est la seule maison détruite
suite à un bombardement aérien (voir les souvenirs de guerre de Serge THOMAS).
Autres victimes de l'aviation allemande, ce jour, 5 vaches tuées
dans le parc de Paulin ANDREUX, à proximité du
cimetière militaire.
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