La Révolution
1789 (23 mars) Les élections des représentants du
tiers état ont lieu à Damvillers, 24 commissaires sont
élus pour les campagnes, ils se joignent aux commissaires de
Verdun puis aux huit députés de la
Prévôté Royale et Bailliagère de Marville.
Jean Baptiste Lacour officier municipal de Brandeville fait partie de
la commission.
Parmi les doléances du baillage
de Marville :
-vote par tête et non par ordre
-liberté individuelle : inviolabilité de la
propriété.
-détermination et reconnaissance de la dette nationale
«aucune loi ne pourra être votée, aucun impôt
établi, aucun emprunt fait ou autorisé sans le
consentement de la nation assemblée en États
Généraux»
-tous les Français à quelque ordre qu'ils appartiennent
seront compris sur les rôles d'imposition sans distinction ni
privilège.
-tout français sera déclaré apte à tous les
emplois.
-publication d'un compte rendu fidèle des recettes et des
dépenses publiques.
-liberté de la presse
-suppression des banalités et corvées particulières
- abréviation de la procédure, simplification des
formalités, suppression des justices seigneuriales
-établissement dans toutes les communes d'écoles
gratuites pour l'instruction d'enfants des deux sexes.
1790 (6 novembre) Brandeville, Bréhéville, Lissey,
Ecurey, Peuvillers, Réville font partie du sous district
(canton) d'Ecurey. Dans les petits villages, les mariages doivent se
faire au canton.
1791 Création par l'assemblée constituante de bataillons
de gardes nationaux volontaire, officiers et sous-officiers sont
élus par les gens recensés du village, comme Brandeville
se trouve dans un département frontière, les commissaires
de l'assemblée peuvent les placer sous les ordres des
généraux d'armées.29
1791 Dans les quatre premiers mois de l'année tous les
prêtres doivent prêter le serment constitutionnel et
civique. Une partie des paroisses relevait anciennement des
diocèses de Reims et de Trèves, et l'esprit du
clergé y était différent du reste du
département, c'est ainsi que fin 1790, plusieurs curés de
la région ont publié le mandement de l'archevèque
de Trèves contre la Constitution Civile du clergé, ce qui
explique que pour 70 prètres, 12 ont refusé de
«jurer» et qu' ils ne soient que 40 à avoir
prêté serment sans se rétracter dans les semaines
qui suivent. Le curé de Brandeville à prêté
serment, contrairement à celui de Murvaux devenu
réfractaire et probablement avec moins de conviction que Rollin,
curé de Réville qui «à exprimé ses
sentiments de vrais civisme et du plus pur patriotisme et à
développé les principes incontestables de la Religion
catholique, apostolique et romaine dans laquelle il veut vivre».33
Constitution Civile du
Clergé
L'évèque de la Meuse Mgr Desnos, Comte de Verdun
(1770-1793) est hostile à la constitution civile et le fait
savoir dans une lettre du 10 novembre 1790, mais la loi est
votée
par l'assemblée Nationale le 27 novembre 1790 et acceptée
par Louis XVI le 26 décembre entrainant la fermeture des
collégiales.
Dans les listes envoyées par le département de la Meuse
à l'Assemblée Nationale on compte 510 serments et 110
refus. « Peu ou mal instruit de ces questions de
juridiction, de pouvoir spirituel, d'autorité pontificale, sur
lesquelles le clergé lui même était divisé,
le bon peuple des campagnes ne demandait qu'une chose : que son
curé ou son remplaçant, continuât, dans une
église légalement ouverte, les cérémonies
du culte auxquelles il était lhabitué. C'est pourquoi,
les diverses administrations veilleront anxieusement, à ce que
l'application de la Constitution Civile n'entraine aucue interruption
du culte. Bien plus les autorités civiles s'efforceront par leur
assistance aux offices, d'augmenter la solennité et le prestige
des cérémonies de l'Église
constitutionnelle.»
|
1792 (21 septembre) Victoire de Valmy à laquelle a pu
participer Louis-François de Clermont-Tonnerre qui avait
acheté sous l'Ancien
régime la fonction de colonel du 150e Régiment
d'Infanterie de Verdun. Son régiment, qui était
habituellement cantoné à Regret, sur la route de Verdun
à Bar-leDuc, a combatu sur l'aile gauche pendant la bataille et
s'est fait remaquer.
1792 (Automne) Louis-François de Clermont-Tonnerre (26 ans) qui
est
fiancé
à Isabelle (18 ans), fille du comte de Mercey, se rend au
château au
château de Joppecourt, pour demander la main de sa promise, la
famille qui ne peut attendre des jours meilleurs pour
célébrer l'union, se retrouve discrêtement dans la
chapelle du château de Brandeville où officie le
père André, un prêtre réfractaire venu de
Thonne-le-Thil, près de
Montmédy.30
1793 (15 mai) M. et Mme de Clermont-Tonnerre qui habitaient Brandeville
et n'avaient pas émigrés, s'embarquent pour les
États-Unis, ils ne reviendront pas, le château ne sera
plus habité par des nobles.
1793 (13 juin) Le Général Louis-Henri Loison, originaire
de Damvillers, âgé de 22 ans, se livre au bombardement
puis au pillage de l'abbaye d'Orval, les destructions dureront 10
jours, des voitures chargées de vin, de cire et d'objets sont
conduites chez son père à Damvillers. Accusé, le
général fera arrêter par ses dragons l'officier des
gendarmes de Montmédy venu l'arrêter.
1793? Jean)Baptiste Fourceir, né à Brandeville le
20 mars 1741, notaire et procureur à Sedan avant la
Révolution, est jugé et emprisonné au Mont-Dieu
pour avoir fait partie du Club de la Vendée.34
1793 (24 octobre) mise en place du calendrier républicain par la
Convention nationale.
1793 (13 décembre) 23 frimaire de l'an 2 Jean Nicolas Michel est
maire, Guillaume Philippe et Thomas Jacquart officiers municipaux. Jean
Champion est vigneron à Brandeville.
1794 (12 Juin) sur la liste du 24 prairial an 2 des prêtres
détenus à la maison de sûreté de Bar-le-duc :
«Maire Théodore Charles 53
ans, né à Brandeville, ci-devant missionnaire dans la
Guyane française, domicilié à Montmédy,
arrêté par ordre du district le 6 décembre
dernier, croit que c'est parce que des canonniers se sont avisés
de porter une Vierge sur les remparts; il assure qu'il était
absent».
Ex Lazariste, il devient vicaire à Montmédy,
assermenté (prêtre constitutionnel?) Il mourra en
déportation à Rochefort, le 12 septembre 1794 sur le
«Deux-Associés» un ponton prévu pour conduire
en Guyane les religieux dont les révolutionnaires ne voulaient
plus. Le «Deux-Associés» était un trois mats
armé en flûte et destiné à la traite
négrière, Doté d'un équipage de 110 hommes
pour 253 places, il était commandé par l'enseigne Laly,
28 ans, surnommé le tueur de prêtres et accuellait 450
détenus. La vie à bord était très
difficile, l'entrepont ne permettait pas de se tenir debout, les appels
était très frèquents et obligatoires, les
commodités sommaires (baquet pour les besoins, eau de mer pour
la toilette, un rasoir pour cent détenus) et la
désinfection quotidienne éprouvante : écoutilles
fermées, quelques boulets rougis étaient plongés
dans un tonneau de goudron, dont les vapeurs étaient à
respirer pendant une petite heure. Malgré sa relative jeunesse,
comme beaucoup d'autres, ce natif de Brandeville sera (la seule?)
victime de la terreur.
33
Pierre Dupuy, ancien «constitutionnel» de Lion-devant-Dun
il se fera «absoudre de son schisme» à Trèves
et parcourera la région déguisé en marchant
ambulant cachant dans une hotte les ornements sacerdotaux,
il échappera ainsi à la police et la
déportation. Il semble que plusieurs prêtres
rréfractaires ont trouvé refuge à
Bréhéville et à Liny-devant-Dun.
1800 (17 février - 28 pluviose an VIII) le département de
la Meuse est divisé, Brandeville fait partie de l'arrondissement
de Montmédy et du canton de Damvillers.
L'Empire
1805 (25 Août) le 1er fructidor de l'an 13 Claudette
Soigneux de Brandeville est éxécutée à
Saint-Mihiel.
1806 (21 janvier) Quadruple mariages dans une famille les noces durent 3 jours.
1803 (8 juin) décès en prison de St Mihel de Jean NICLOT
né à Brandeville (transcrit en 1826 dans le registre de
Brandeville).
1809 (17 septembre) Contrat de mariage de
Robert Lacour et Elisabeth Le Hureau.
La restauration
1818 (25 mars) naissance de Philippe Jules Lallemand
décoré de la légion d'honneur.
1823 (23 juin) CHOISY Jean Nicolas (28 ans) épouse DEVEUX
Catherine (26 ans).
1824 (28 avril premier dimanche après Pâques) M. Marchant
pose la première pierre de l'actuelle église paroissiale
devant l'évêque de Verdun, Mgr J.F. de Villen, venu
à la demande du doyen Roussel de Damvillers. On fait venir de
Thonne-leThil, près de Montmédy des maçons,
charpentiers, couvreurs, les pierres de taille, proviennetdu chantier
Duchatel de Mouzay. M. Marchant va ensuite s'occuper de la
mairie-école et de l'«asile» destiné à
l'accueil des très jeunes enfants. 30
|
La mairie est installé
à l'étage et l'école de garçons au
rez-de-chaussé
état actuel de la salle des mariages
|
1824 (1er octobre) Les garçons peuvent étrenner la
nouvelle salle de classe, la rue devant la mairie sert de cour de
récréation (et le lavoir de cachette!).30 Brandeville est en
avance sur la loi Guizot qui en 1933 oblige les communes à
entretenir des écoles primaires.
1826 La construction du presbytère est terminée pour
Noël
1831 Le conseil municipal est élu par les hommes
électeurs (loi de 1831), il devient responsable devant les
administrés. On été élus le 19 juin :
Capitaine Woitier Pierre 2 lieutenants : Mr Mercier
Claude
et Mr Lehuraux Jean-Baptiste 2 sous lieutenants : Mr
AndreuxMartin et Mr Juppin Jean-Baptiste : 1
sergent-major : Mr Hardy Jean-Philippe 1
sergent fourrier Lacour Robert 6 sergents : MM. Michel
Gury, Juppin Anselme, Hucbourg Thomas. L'Honoré Martin,
Romand Jean et Hen
Gury : 12 caporaux Andreux jean-JacquesGillet
Théodore, Neveaux Jean, Braibant Pierre, Hucbourg
Thomas, L'Honoré
Augustin, Gérard Jean. Philippe
Anselme, Brochet PierreHenry, Andreux
Jean-Baptiste, Hucbourg Collet, Michel Gun Joly. Guillaume
Augustin est tambour de la garde Nationale
1834 (20 août) remboursement d'une rente des bois communaux due
par les habitants à M. Clemont -Tonnerre18.
1835 (19 novembre) achat par la commune d'une maison communale et
école de filles rue des patés.
1838 Brandeville a sa compagnie de gardes
nationaux, elle fait partie du premier Bataillon du canton de
Damvillers. M. Habrant armurier-serrurier à Damvillers s'occupe
de l'entretien des sabres et fusils qui sont déposés
à la mairie. À cette époque, il y a à
Brandeville 127 hommes de 21 à 49 ans, 69 sont
cordonniers-savetiers, 34 vignerons dont 2 cabaretiers, un boucher
cordonnier, 2 maçons, 4 menuisier, un meunier, 2 huiliers, 7
manœuvres dont 3 vignerons, un bourrelier, un charretier, deux
tailleurs d'habit, un charron, un charpentier et un
maréchal-ferrant. Le capitaine (élu comme les autres
officiers et sous-officiers) et M. Woitier, Claude Mercier et
Jean-Baptiste le Hureau sont lieutenants, Martin Andreux et
Jean Juppin sont sous-lieutenants, Jean-Philippe Hardy est le
sergent-major, Robert Lecourt est le sergent-fourrier, Augustin
Guillaume est le tambour de la garde, il y a aussi douze caporaux.29
1839 (3 avril) Le conseil municipal vote la somme de 300 F pour
la
fabrication d'une armoire à 3 portes et un porte habit, le tout
ferrés en cuivre, destinés à l'église de
Brandeville, par le sieur HURAUX Jean-Pierre, menuisier demeurant
à Lissey.
1840 la superficie du territoire est de 1214ha 06a 95ca divisé
en :
- Bâtiments 3ha 56a 55ca`
- Jardins et chenevières 24 ha 92 a 20 ca
- Prés et pâtures 124 ha 40 a 91 ca
- Terres labourables 433 ha 82 a 90 ca
- Vignes 101 ha 02 a 18 ca
- Bois 356 ha 71 a 80 ca
- Landes et friches 1 ha 83 a 02 ca
- Carrières minières 0 ha 72 a 90 ca
- Canal, étang, noues et routoirs 0 ha 16 a 25
ca
superficie non imposable 116 ha 88 a 24 ca
Les usines:
- Le moulin du fond Jomelet
- Le grand moulin dit des seigneurs
- Le moulin de la petite ville
- le moulin de l'épinette
- L'huilerie de la fontaine l'âne
- L'huilerie du grand moulin dit des seigneurs
- Le moulin Champion
Prix moyen de l'hectare
-terre de 8000, 4000, 2500, 600 150F selon la classe
-Pré de 4500 à 1500
-Vigne 4000 à 2000
Presque tous les habitants (environ 1200) sont vignerons, il y a trois
huileries, quatre moulins à grains, de nombreux
commerçants et artisans dont "cordonniers (une quarantaine!),
marchands d'escargot, couturières en robes, tailleurs d'habits,
perruquiers…
1842 (2 mars) Jean Baptiste Jacquart marchand épicier
IIéme
République
1848 (21 mars) «Dans la journée du 21 de ce mois, 60
individus environs, armés de haches et d'autres instruments
tranchants, ce sont rendus dans les Clairs-Chênes de cette
commune, non soumis au régime forestier, pour abattre tous les
arbres qui s'y trouvaient et se les partager ainsi que le terrain.
Déjà 150 à 200 chênes gisaient sur le sol,
et un grand nombre entamé allait subir le même sort,
lorsque la brigade de gendarmerie, et un détachement du 1er
hussard, en garnison à Montmédy, sont arrivé avec
M. le Commissaire du gouvernement près du tribunal. Ce magistrat
parvint, à les rappeler à l'ordre, et obtint d'eux la
promesse qu'ils attendraient l'autorisation qui avait été
demandée pour continuer l'exploitation qu'ils avaient
commencée.» Journal de l'arrondissement de Montmédy
du jeudi 30 mars 1848.
1850 (Mai) des noces pantagruéliques
restent dans les anales.
1853 Le département de la Meuse accorde des primes pour la
destruction des loups : 12F le loup, 15F la louve, 18F la louve pleine,
6F le louveteau.
Second Empire
Napoléon et Joséphine
(peints en 1911 par Ludovic LEJEUNE)
Photo Marianne Sieverding et Jan Timmerman
1854 (4 février) Un projet de route reliant Damviller à
Dun est à
l'étude, il est soutenu par les conseils muncipaux des communes
concernées : Brandeville, Bréhéville, Ecurey,
Damvillers. Ce projet est refusé par le Chef du Génie de
Montmédy sous prétexte que cette voie dans l'axe de la
départementale n°5 permettrait à un ennemi venant de
la départementale n°9 de gagner les rives de la Meuse
et l'attaquer la position de Wapves qui couvre les ponts de
Stenay, Sassey, Dun et Vilosnes. La route sera tracée
malgré cet avis.
1854 Le choléra frappe Brandeville, le cimetière devient
alors trop petit, un nouveau cimetière est créé
au-dessus de la Grand Ruelle (anciennement rue Brochaut). Pendant
l'épidémie, la statue de St Roch est portée en
procession à Fontaine St Clair.
1857 Claude Mercier receveur buraliste
1857 Jean Baptiste Masson charron
1859 Anselme Philippe boulanger aubergiste
1861 (4 septembre) mariage de Jean-Nicolas LACOUR (60 ans)
épouse Catherine DEVEUX (44ans)
1863 Jean Baptiste Genin maréchal
1869 Commerces
1 aubergiste
|
5 huiliers
|
1 marchand de tissus
|
5 cabaretiers
|
3 distilateurs
|
1 mercerie
|
1 maréchal-ferrand
|
1 bimbeloterie
|
1 marchand de parapluies
|
Catherine Aubry est sage-femme
1870 Guerre franco-prussienne (peinte en 1911 par Ludovic LEJEUNE)
Photo
Marianne
Sieverding
et Jan Timmerman
IIIéme
République
1876 Jean-Baptiste Priant huilier
1881 (21 juillet) décès "politique" de Jean baptiste
Collet noyé dans le ruisseau. Pendant une soirée bien
arrosée, commencée au café de Louis Braibant
à la petite Ville et terminée chez le distillateur
Bourdin, ce "rouge" (il suffisait d'être républicain pour
être rouge) s'oppose aux "blancs" (à cette époque
la majorité des députés élus au suffrage
universel sont royalistes), la discussion se poursuit sur le chemin du
retour et il se fait pousser dans le fossé à la hauteur
du moulin, ses compagnons l'abandonnent pour ivre. C'est son
épouse inquiète qui donne l'alerte et on le retrouve mort
la tête dans le le ruisseau. Le maire, Anselme Philippe,
officier d'état civil, viendra au domicile du défunt pour
enregistrer le décès qui sera daté du 21 juillet
1881 à midi (il serait donc mort chez lui !). Sur sa tombe on
peut encore lire cette épitaphe : « Sous cette tombe,
repose Jean-Baptiste Émile Collet, époux d'Augustine
Deveux, décédé le 21 juillet 1881 à
l'âge de 37 ans. Victime de son dévouement à la
patrie, sa mort prématurée plonge dans le deuil son
épouse, toute sa famille et ses nombreux amis. O vous que j'ai
connus et aimés, ne m'oubliez pas ! À Émile
Collet, ses amis reconnaissants.»
1884 Concession dans le cimetière à Joseph Damonet
(boulanger) pour 46,66F
1886 (19 février) Incendie du domicile de M. Mercier (200F de
marchandises perdues)19
1887 (24 avril) Érection du chemin
de
croix
de l'Église.
1887 : Un cyclone se forme sur le territoire
de Brandeville , au lieu dit « la montagne » il
va causer de nombreux dégâts dans les bois de
Bréhéville et de Lissey, deux personnes sont
tuées, 11 bovins et un cheval ensevelis sous des
décombres et plus de 30000F de dommages.
1890 (2 juin) Jean Gérard Meunier
1891 l'été est pourri, les récoltes sont
très mauvaises.
1892 (1er janvier) Disparition de l'Aubergiste Ledart depuis le
22 novembre 189119.
1892 (20 mars) Incendie de la maison d'Albin Cuny cordonnier, 300F de
dommage par l'assurance19.
1893 Les murs du vieux cimetière qui entoure l'église
sont démolis et les ossements rassemblés dans une fosse
commune derrière le chœur.
1893 sécheresse estivale, l'herbe manque pour le bétail.
1895 (1er mars) Incendie chez Auguste Leger plafonneur, la caisse
départementale des incendies donne 970F de dommages19.
1895 (7 juillet) M. Collet cultivateur est blessé par son cheval
en furie19.
1897 (27 août) Bazile Dervieux manœuvre à Brandeville est
blessé par le chien de Nicolas Friant huillier à la
Petite Ville19.
1897 (27 août) Madame Laurin Chevin se fait voler 6150F19.
1899 (13 juin) Création du syndicat agricole de
prévoyance, Jean-Baptiste Andreux est président, il y a
27 membres.
1900 le Phylloxera fait son apparition, Brandeville est couverte de
vignes (110ha).
1900 situation au début du XX°
siècle : monographie d'instituteur
1900 (22 novembre) Création de l'association des anciens
élèves des écoles communales (école de
fille) dont Mlle Collin, institutrice, est la présidente, Mlle
Gérard secrétaire et Mlle Catant trésorière.
BRANDEVILLE en 1900
Population: 679 habitants
L'administration
Maire : M. Jean Justin Hucbourg. Adjoint Jacquart.
Curé : Vautier Auguste Eugène.
Instituteur : Charles Laurent.
Institutrices : Mesdemoiselles Collin, sœurs Scholastique et
Betisigné.
Percepteur : M. Lambling à Ecurey.
Aubergistes : 3, Braibant, Barborin, Engler.
Coquetier : Braibant.
Débit de boissons : 3.
Distillateurs : 2, Cuny, Priant. En 1885 et 1886, il y avait 7.
Épiceries : 8.
Tailleur d'habits : I, Andreux Justin.
Perruquier : 1, Collet.
Cordonniers : 15, dont 3 ambulants.
La population fixe et la population flottante : 7 rentiers, dont
un ancien militaire.
15 cultivateurs; les autres : agriculteurs et vignerons.
Nombre d'enfants : 140 dont 66 au catéchisme.
350 mariés, 25 célibataires. Pas d'union
irrégulière.
Une douzaine de gens riches. Pas de grosses fortunes. La moitié
vit à l'aise. Le reste est pauvre et relativement
endetté. Les pauvres : deux ou trois mendiants, les autres
se suffisant à peu près à eux-mêmes.
Agriculture : Superficie du territoire : 1214 hectares.
Production agricole : petite culture, territoire restreint, vigne,
oignons, pomme de terre et autres fruits et légumes, escargots.
|
Religion :
Éducation, moeurs.
I) Bienveillance générale malgré la politique du
jour. Docilité et
pratique dans le respect humain. Bonne entente cordiale de part et
d'autre. Nombre moyen des paschalisants et paschalisantes : 80
hommes
et garçons, 240 femmes et filles. Pratique
générale du culte : 3
offices chaque dimanche, assez bien suivis, bonne moitié des
hommes.
Communions d'à peu près cinquante femmes et filles
mensuellement, une
centaine en moyenne aux aux fêtes.
Assez instruits, peu d'illettrés, bonnes moeurs. Pas de
désordre. Une douzaine de familles nombreuses parmi les pauvres.
Monsieur l'instituteur est pratiquant. Il n'assiste pas tous les
dimanches à la messe ; il remplace sa fille qui tient la
permanence au télégraphe, mais il est présent aux
vêpres, il surveille les enfants et il est chantre.
Compte : Actif de la fabrique de Brandeville
Valeurs mobilières : La fabrique possède 5 titres
nominatifs pour une somme totale de 296fr. Ces rentes proviennent et
sont l'affection ci-après. Titre de rente de 29 fr. legs
MarieClaude Lehuraux à charge de 5 messes basses et 2 messes
hautes par an. Titre de 32 fr. legs Cuny Brochet à charge
de 2 messes hautes par an. Titre de 81 fr. legs de veuve Lehuraux
Jean Philippe à charge de célébrer à
perpétuité 30 messes par an. Titre de 90 fr. legs
Lehuraux Isidore à charge de 40 messes basses par an à
perpétuité. Titre de 64 fr. legs de Lehuraux
Jean-Philippe à charge de célébrer à
perpétuité 32 messes par an.
Sage femme à Brandeville : Mme Mettavant.
Ces quelques notes ont été relevées
dans les
archives de l'époque (Annuaire de la Meuse 1900, Inventaire de
1902 de la Fabrique de Brandeville qui se trouve à la
bibliothèque de l'Évèché).
Coquetier : acheteur de
volaille, lapins, œufs, etc.
|
1905 loi de séparation de l'église et l'État et inventaire des biens dépendant de la
fabrique paroissiale de Brandeville (1906)
1911 Création du bureau postal, M. Arsène Juppin est
receveur.
1914-1918 PREMIÈRE GUERRE MONDIALE