La Seconde Guerre mondiale

et l'entre-deux guerres

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  1. La Seconde Guerre mondiale
    1. L'entre-deux guerres
    2. 1939-1940 SECONDE GUERRE MONDIALE
    3. L'occupation allemande
    4. La libération



L'entre-deux guerres

20 juin 1919 le trafic reprend sur la ligne de chemin de fer qui relie Montmédy à Verdun. Cette ligne à voie d'un mètre est appelée le petit Varinot, elle a été mise en service en 1914 (par les Allemands).
 Les nombreux cordonniers de Brandeville et des villages voisins travaillent pour trois gros fabricants de chaussures.
1920 la famille Bal installe une laiterie à Brandeville
1920 (9 septembre) le conseil décide de la construction du monument aux morts, une souscrition est lancée malgré lavis défavorable de l'Abbé Vauitier qui pense que des messes sont plus utiles aux morts que la construction d'un monument.
1921 (16 juillet) mise en place des bons de pain à prix réduit
1921 (5 juillet) Renseignements sur la commune
Propriétés bâties avant la guerre 215
Immeubles entièrement détruits 162
Immeubles réparables 53
(remarque Brandeville ne se trouve pas sur le front)
Habitants avant la guerre 564
Habitants rentrés 386
Habitants encore attendus 178
1921  Bénéficiaires des cartes d'alimentations:
Catégorie E (moins de 4 ans) : 4
Catégorie J (de 4 à 13 ans) : 42
Catégorie A (de 13 à 70 ans) : 186
Catégorie V (plus de 70 ans) : 32
TOTAL : 264
1923 (4 novembre) Décès de Louis-Célestin PHILIPPE ancien maire de Brandeville qui en 1884 avait participé au mémorable banquet des Maires à Paris. Chevalier du Mérite Agricole. Il avait eu à subir les brimades allemandes pendant l'occupation de la Première Guerre Mondiale. Renoçant à ses fonctions de 1er magistrat en 1919. À partir de cette date, il reste Président de la délégation cantonale pour les écoles publiques.31
1924 Damanet prévient les cultivateurs qu'il ouvrira une usine d'équarrissage et d'engrais organiques à Brandeville, qu'il dépouille déjà les animaux et aide à leur enfouissement (les télégrammes seront remboursés!).
1925 (4 octobre) Inauguration du monument aux morts de la guerre "Dans un sobre granit, une victoire bronzée tient, de ses bras levés, la palme qui domine et magnifie les noms des 23 enfants de Brandeville morts pour la patrie", monument est l'œuvre de M. Petit sculpteur à Dun sur Meuse. L'inauguration débutà à  trois heures de l'après midi par la Marseillaise jouée par la fanfare de Montmédy: " La Montmédienne". Les discours vinrent ensuite avec celui d'Alphonse Didier, président des anciens combattants, qui énonça l'appel des militaires et des civils, puis Céline Mahin déclama l'hymne aux morts de Victor Hugo" ensuite le maire Victor Forgeaux et pour finir le conseiller général (docteur Maillard). Dans les rues, de gracieuses jeunes filles distribuent des photographies du monument et les petites fleurs du souvenir. Elles quêtent alertes et irrésistibles…", ce sont Berthe Fallet, Noëlle Gaussot, Yvonne Génin, Raymonde Grandjean, Eva Mahin et Marguerite Robin. Les fils du maire M. Valentin Hucbourg sont morts au combat. Sont morts au Champ d'Honneur : Andrieux Albert, Andrieux Léon, Bourdin Albert, Braibant Justin, Catan Léon, Charliquart Arsène, Collin Fernand, Fétus Auguste, Hucbourg Clément, Hucbourg Félix, Hucbourg Léon, Hucbourg Lucien, Hucbourg Paulin, Hucbourg Vital, Hurel Émile, Lehureux Alfred, Mercier Numa, Rouyer Léon, Siméon Justin, Siméon Ferdinand, Marga Justin. Sont morts pour la France (victimes civiles) : Brochet Pierre et Cuny Jules20.
Cliquer pour voir l'article dans l'Est Républicain du 6 juin 2009
Le conseil a voté la somme initiale de 4.000F,
l' aide de l'État se monte à 680F
la souscription rapporte 4.090 F,
le conseil a voté un supplément de 5.270 F,
le monument aura donc coûté 14.040 F,
l'inauguration coutera 3.429,40 F.
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Inauguration du Monument aux Morts


Ci-contre restauration du monument en 2009.

1926 (22 novembre) mort du curé Vauthier. Ch. Tocquet curé de Bréhéville va desservir la paroisse jusqu'en 1932, l'église lui doit les vitraux.
1927 (2 août) bénédiction des nouvelles cloches de l'église, M. Victor HUCBOURG est nommé sonneur, il restera jusqu'en 1941.
1928 (22 mai) Mariage de Cécile Jacques, sœur de l'abbé Lucien Jacques et de Maurice Fallet cultivateur, l'église n'est pas encore totalement restaurée.
1928 (Noël) Bénédiction de deux vitraux de chœur et de deux vitraux des nefs latérales, l'église vient juste d'être électrifiée.
1929 (17 mai) Le maire V.Hucbourg demande l'arrêt du déminage qui est trop dangereux pour la population.
1929 (6 août) bénédiction des 2 derniers vitraux qui viennent d'être remis en place.
1931-1934 Travaux de construction de la voie stratégique dite "radiale stratégique"(concession de 1922-1923). Cette voie relie Vouziers à Thionville, parcourant 70 km sur la frontière franco-belge. L'inauguration aura lieu le 12 avril 1935, ce voie est reliée au réseau ferroviaire existant et ne comporte pas de passage à niveau mais des ponts et des passages sous voies, sur le territoire de Brandeville deux ponts l'enjambaient. Celui de la Route de Louppy, au lieu dit "le Tournillon" a cédé la place à dépôt d'ordures dit "remblais". Cette voie traverse une région sans activité économique importante et ne sera  véritablement utilisée que pour la construction de la ligne Maginot et la desserte de ses troupes, déclassée en 1951, elle ne sera pas remise en service.
1932 (21 novembre) Le corps de M. Fétus, 81 ans, disparu depuis le 17 novembre est retrouvé par son fils, cultivateur, dans un trou d'obus, au lieu dit "Dréveau". Le corps «flottant entre deux eaux, les bras en croix, tenant dans chaque main une touffe de roseaux. A peu de distance du trou d'obus, le bâton du vieillard était là, abandonné». (Journal de Montmédy N°49 du 26/11/1932). Les recherches entreprises par les habitants sur ordre du maire dès le 18 novembre n'avaient rien donné. Le corps examiné par un médecinn ne révélait aucune trace suspecte.
1934 (7 octobre) Restauration du calvaire qui domine le plateau de Brandeville.
Bénédiction par l'abbé Chevallier nouveau curé de Milly.
1936 Fin de la ligne de Chemin de fer entre Montmédy et Verdun, elle sera remplacée par une ligne d'autocars (la fermeture officielle sera datée du 20 juin 1938 et c'est en 1946 que les voies seront déposées et les terrains remis aux communes).
1939 quelques prix:
Salaire du tambour afficheur : 6F
Salaire du sonneur de cloches : 100F
Traitement du garde champêtre : 14F
1939 (21 avril) recensement des arbres sur les routes
Bréhéville-Murvaux 21 poiriers, 17 pommiers.
Louppy-Haraumont 47 cerisiers, 83 frênes, 7 peupliers, 2 pommiers

1939-1940 SECONDE GUERRE MONDIALE

1939 (2 septembre) Le Maire reçoit l'ordre de mobilisation
1939 (septembre) un plan de défense est mis en place
1939 (octobre) décision de construire des casemates CEZF sur le territoire de la commune.
1940 (10 mai) Attaque allemande dans les Ardennes belges, des escadrilles bombardent des convois dans la région : 11 mai à 8 heure du matin 11 sodats français morts à Lissey).
1940 (29 mai) évacuation
Ont quitté Brandeville par leurs propres moyens, en voiture hippomobile 29 personnes (9 attelages) en automobile 13 personnes (7 voitures). Au total 231 personnes ont été évacuées.

L'occupation allemande

1941 (16 août) Les soldats prisonniers libres sont recensés par la Kommandantur. Il s'agissait de prisonniers de guerre affectés à des taches agricoles et au bûcheronnage pour la scierie Apelle de Chauvency-le-Château. Un soldat allemand venait tous les dimanches de Dun-sur-Meuse pour les compter.
1941 (8 décembre) fournitures faites par la commune du 1er mars au 1er novembre:
Aux pompiers : 1litre de kirsh, 1 litre de vermouth, 1 de malaga, 1 Soliez, 1 litre de cassis, 3 bourgogne, 3 beaujolais,  21 litres de Bordeaux pour 368 francs.
Pour l'arrivée de l'instituteur (le 1er mai) deux Bordeaux (26F)
Pour les scieurs de bois 2 litres de vin rouge (11F)
Pour les fendeurs de bois 2 litres de vin rouge (11F)
Pour le contrôleur 1 Bordeaux à 20 francs!
Pour l'instituteur une boite d'allumettes gitanes à 2,30F
1940 (4, 5 et 6 novembre) Caron boulanger à Brandevile fournit 21 kg de pain pour les prisonniers (63F)
1941 (28 décembre) Caron boulanger à Brandevile fournit 38 brioches  aux enfants pour 171F

Le camp allemand de Bréhéville (sur la « montagne » au dessus de Brandeville) et une carte postale (lithographie) qui représente ce village.

La libération

1944 (30 août) Les Alemands réquisitionnent les agriculteurs et les attelage pour évacuer le camp "de Bréhéville" avant la destruction complète de celui-ci par huits soldats qui repartiront en camionette.

1944 (5 septembre) Georges Lacour, engagé FFI, est tué à l'entrée de Dun sur Meuse dans une fusillade contre les Allemands. Il laisse une veuve et deux enfants. Le 2 septembre, les troupes américaines avaient franchi la Meuse à Dun-sur-Meuse avant de recevoir l'ordre de reculer. Ce sont les FFI locaux qui se sont partagé la surveillance des mouvements de troupes ennemies dans la commune. Georges Lacour gardait l'entrée de la ville du côté de Mouzay, chaque garde durait deux heures. Il arrive à 16 h 50 avec dix minutes d'avance sur son tour et se voit confier le fusil par son prédécesseur. Deux motards allemands arrivent, lesFFI font feu, les motards descendent, se couvrent derrière les platanes et ripostent, Georges Lacour tombe, un jeune allemand et blessé, l'autre s'échappe pour demander des secours. Une heure plus tard, une automitrailleuse allemande arrive, tire quelques salves et repart rejoindre les troupes qui stationnaient dans la plaine de Mouzay. Georges Lacour est retrouvé mort, une balle en plein cœur. Il était né le 17 juin 1896 à Brandeville, travaillait à la SNCF de Dun-sur-Meuse et s'était marié le 9 octobre 1923 à Marie-Louise Bourguignon qui lui avait donné deux enfants : Yvette et Paul. Il sera enterré le 8 septembre sous la pluie, le cortège, qui se rend au cimetière, est conduit par les FFI, fusils pointés à terre et drapeau en berne. On peut apercevoir sur le corbillard Citroën de l'Entreprise Choisy à Milly-devant-Dun les tabourets qui soutenaient le cercueil lors de la cérémonie. Article commémoratif est paru dans l'Est-Républicain du dimanche 6 septembre 2009
Enterrement de Georges Lacour

Les souvenirs de guerre de Serge THOMAS.